mardi 31 décembre 2013

Ajout de la page Photos

Les albums photos étaient accessibles à la page Trajet.
Ils le sont désormais aussi directement à la nouvelle page Photos à droite de Trajet

A bientôt

lundi 30 décembre 2013

Article Sud-Ouest 30 octobre 2013

Sud-Ouest avait publié un article une semaine après notre départ.
Le voici
La photo sera meilleure avec le fichier téléchargé. 
A bientôt

vendredi 27 décembre 2013

Trajet mis à jour 26 décembre 2013 (avec photos !!!)

Accès direct à la page du trajet
Nouveautés: accès aux photos et albums depuis la carte et depuis la page - mise à jour en progression

vendredi 20 décembre 2013

Maroc Rabat - Ibnayn du 1 déc au 19 décembre 2014

En repartant de Kénitra le 1er décembre, Zoé casse sa pédale à la sortie de la ville. Un groupe de cyclistes s'arrête pour nous aider. Bon, avec mon Mac Gyver, pas besoin, il nous répare cela en deux trois mouvements. Par contre, nous faisons connaissance avec les cyclistes, nous leur demandons un endroit pour dormir. Hassan, l'un d'entre eux, nous propose de nous accueillir chez lui. Nous voilà partis avec la petite troupe qui est habituée à rouler à une certaine allure, loin de la nôtre !! En même temps, j'aurai bien échangé nos vélos, un vélo léger cela nous aurait changé. Du coup, nous ferons tout le trajet en étant poussés par Hassan, Mohamed, Hamed et Tahiré, ces jeunes et moins jeunes... La moyenne du km/h bat tout les records !!! Ils font partie du club USTC de Témara.





Arrivée chez Hassan, il faut monter les vélos sur la terrasse, pas une mince affaire et une bonne suée pour Jm. L'accueil chez Hassan est à la hauteur de la réputation des marocains, rien à redire. Nous sommes chouchoutés par Saïdia sa femme qui nous mijote de très bon plat. J'en ai encore l'eau à la bouche en pensant à son tajine !! et ses trois filles Fatima, Ihsane et Sajida.
Nous passerons deux jours avec cette petite famille, dont une journée à l'ambassade Mauritanienne pour faire le visa !!! 



Sur la route nous faisons des rencontres d'autres cyclos partis eux aussi pour un voyage plus ou moins long. C'est le cas de Quentin et Mélik que nous rencontrons avant Mohammédia, leur site : bebiketomeetyou.be. Ils n'ont pas de mal à nous rattraper, ils sont jeunes, à fond, légers...
et de Clément et Alexandre qui roulent en vélos couchés, leur site : lemondesurunvelo.fr que nous rencontrons à Casablanca. A chaque fois, nos discussions tournent autour de nos expériences, nos projets, nos itinéraires....

Il y a aussi  nos hôtes, toujours adorables, serviables, généreux... et aussi ceux qui comme Lola et Bruno à Mohammédia avec qui nous nous retrouvons philosophiquement parlant, même façon de voir les choses, mêmes envie de vivre, même lectures.... et le petit plus, Lola est prof de yoga... génial pour moi qui y pense tous les jours sans pour autant prendre le temps de pratiquer. Lola m'offre une belle séance avec ses élèves. Cela fait trop de bien. Je suis étonnée d'avoir autant perdu en équilibre !!! mon changement de vie en serait-il pour quelque chose ?

Casablanca

L'arrivée sur Casablanca le mercredi 4 décembre est un peu difficile, beaucoup de circulation et surtout de la pollution. Heureusement l'accueil de Thomas, Jamila et Adel, des warmshowers, nous permet vite de nous ressourcer. Ils sont tous des enseignants.
Casablanca est une ville dense avec beaucoup de circulation mais qui nous plait bien, même si nous n'avons pas le temps d'en profiter à fond. La grande mosquée Hassan II nous laisse sans voix, c'est grandiose. La visite guidée est à faire, les explications sont très intéressantes.



 Le marché de Derb Ghallef vaux aussi le détour. Nous nous y promenons ou plutôt perdons pendant des heures. A l'approche de l'heure du repas, il est noyé par les bonnes odeurs des différents restaurants de tajines... et je ne vous raconte même pas les jus de fruits frais !!
Nous changeons les verres de mes lunettes cassées depuis Hendaye, 200 dirhams soit environ 20 € !!! en une heure de temps, le travail est impeccable, je suis très contente et j’apprécie de retrouver mes lunettes.

Un autre soir, à Sidi Bouzid nous dormirons dans une entreprise qui récolte, fait sécher et exporte une algue que beaucoup connaissent: l'agar-agar. C'est une sorte de gelée naturelle qui est utilisée dans la cuisine. Visite intéressante, ils nous montrent comment la presse fonctionne.


Sur la route nous croisons beaucoup de tracteur remplis de carottes. Ce qui donne à Yan une énorme envie de carotte. Régulièrement nous croisons de grands bassins remplis d'eau, un groupe d'hommes et une machine en train de nettoyer les carottes avant de les mettre en caisse. On s'arrête pour les observer et nous repartons avec bien un kilo de carottes que Yan grignote sur le Pino en attendant de croiser un âne pour lui jeter le bout de la carotte.




Plus loin, c'est un moulin à huile que nous visitons. Nous observons les garçons en train de broyer les olives et les presser pour extraire la fameuse huile. Désolé, nous n'arrivons pas à vous faire sentir cette bonne odeur qui rentre dans nos naseaux. L'huile d'olive, nous en consommons beaucoup au Maroc, mais pas comme vous le pensez. Surtout froide avec du pain tout simplement. Cela fait presque toujours partie de ce que nous offrent les personnes qui nous reçoivent. On adore cela, l'huile est vraiment très bonne et parfumée.







Avant Essaouira nous rencontrons Pierre et Stéphanie qui voyagent en camping-car avec leurs trois enfants, Naïm, Melil et Siloé. Ils nous croisent et s'arrêtent pour discuter avec nous. Nous allons dans la même direction, nous décidons de bivouaquer avec eux. Nous dormirons dans une boutique abandonnée. La soirée est très sympa et riche d'informations, car cette charmante famille est très habituée du Maroc, ils y viennent tous les ans.
Nous passerons plusieurs jours avec sur Essaouira et ensuite sur Sidi Kaouki.

Le lendemain, changement d'équipe, je m'explique, les cyclistes : Jm, Zoé (que le matin), Stépanie (le matin) Naïm, Mélil et moi même. Les automobilistes : Pierre (en vélo l'après-midi), Yan et Siloé.
C'est drôlement sympa de faire du vélo tous ensemble, cela renforce la dynamique. Les garçons sont super contents de pouvoir profiter des vélos, et les miens de ne pas en faire... Bref, tout le monde est content. Pierre nous a même préparé un bon repas pour midi, que demander de plus ?





Essaouira

Petite ville portuaire fortifiée où il fait bon se promener, flâner... ce que nous ferons plusieurs fois. C'est aussi une ville où nous trouvons des gâteaux marocains trop trop bons.
L’artisanat y est aussi très présent avec entre autre le travail magnifique du bois de Thuya qui libère sa bonne odeur.





Sidi Kaouki

C'est un petit village en bord de plage, un spot pour les surfeurs, que nous a indiqué Pierre et Stéphanie.
Dès notre arrivée nous aimons l'ambiance très tranquille de ce lieu, nous savons qu'il y a un camping et nous nous y rendons lorsque l'on aperçoit Stéphanie et les enfants sur la plage. Yan est super content, toute l'après-midi il a prié pour qu'ils y soient. Il descend du pino et fonce à leur rencontre.
Nous nous installons dans le petit camping très simple, sans électricité, ni eau chaude mais charmant et avec une vue sur la mer. Extra. 30 dirhams la nuit pour nous 4 soit 3 euros.
Nous y passerons plusieurs jours, tranquille entre repas entre amis, jeux pour les enfants, balades, école...repos quoi !! C'est ici aussi que nous faisons la connaissance de Eric et Marie-Danielle, de jeunes camping-caristes à la retraite.

Nous quittons tout ce beau monde en se disant peut-être à dans quelques jours, nos chemins devraient de nouveau se croiser sur Mirleft.



En repartant, nous croisons plusieurs tortues sur la route. Quelle joie pour les petits comme les grands. Nous apprécions ces cadeaux de la vie qui ponctuent nos journées. Les paysages changent aussi, nous commençons à grimper, les collines sont couvertes d'arganiers, l'arbre avec lequel on fabrique l'huile d'argan.



Le soir, nous quittons le goudron pour attaquer une piste, mais il commence à faire nuit, on demande à un homme notre direction pour être sûrs de nous, puis un endroit où dormir. Sans hésiter il nous accompagne chez lui, nous ouvre sa maison.... puis il part dormir ailleurs ! Ah ces marocains sont vraiment extraordinaires. Un autre soir, c'est toute une famille qui nous accueille dans un petit village, Ibnayn, qui nous fait partager un moment de sa vie... on se régale !

La route est magnifique, un peu dure surtout le matin car cela grimpe pas mal de plus c'est une piste avec beaucoup de cailloux. Nos efforts sont vites récompensés, une vue magique sur toute la région, en haut des falaises nous contemplons l'océan et son immensité.







vendredi 13 décembre 2013

Courrier de Yan pour les élèves de l'école

Bonjour les enfants, yan avait écrit ce texte avant les vacances de noël, mais je n'ai pas réussi à vous l'envoyer à temps. Alors le voici maintenant.
Bonne année à tous le monde de la part de Yan, Zoé et leurs parents.




Bonjour à tous,

Fantomette va bien. Avec elle nous avons pris un petit bateau pour traverser de la France à l'Espagne. Nous avons vu beaucoup de chevaux, moutons avec de grandes cornes et des vaches en libertés sur les collines.

A St Sébastien, nous avons visité l'aquarium, il y avait des requins aux dents pointus et des raies géantes !

C'était trop beau, car nous sommes passés dans un tunnel de verre sous l'eau.
Connaissez vous les murènes ? Il y avait aussi Némo, mais quel est son vrai nom ??

En bordure de mer il y avait d'énormes vagues qui explosaient sur les rochers, le jeu était de ne pas prendre la douche.


Nous avons vu aussi beaucoup de cigogne, celles qu'on dit qu'elle amène les bébés !
En Espagne, Fantomette a pris avec moi le train. Comment s'appellent les différentes parties du train ?
Puis nous avons pris le bus et aussi le bateau pour arriver au Maroc. Nous avons changé de continent.

Ici au Maroc, nous avons vu des dromadaires. Quelle est la différence entre les chameaux et les dromadaires ?

J'ai aussi vu une étoile de mer, j'ai même pu la toucher, c'est un peu moelleux.
Il y a aussi beaucoup de champ de carottes. Les hommes les lavent dans des grands bassins d'eau avec une machine qui tourne. J'adore, je mange beaucoup de carottes crues !

Le Maroc c'est joli surtout le long de l'océan, mais aussi très sale, car il y a du plastique partout. Celui qui a inventé le plastique est le plus grand pollueur de la terre.

Je vous souhaite de bonnes vacances de fin d'année au cas ou je n'arrive pas à vous écrire encore.
Bisous à tous les enfants et aussi à la maitresse.

Yan et Fantomette

lundi 2 décembre 2013

Avis de nouveauté sur le blog

Bonjour à tous,

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Vous recevrez une fois, dans la journée suivant  l’apparition de nouveautés sur le blog, entre 17h et 19h, un mail affichant le lien vers la(les) nouveauté(s).

Merci éventuellement de renouveler votre inscription.

A bientôt

samedi 30 novembre 2013

Maroc : de Tanger à kenitra

Tanger le 22 novembre 2013


Nous débarquons à Tanger après une traversée sans soucis, les enfants sont trop contents d'être sur un bateau et passent toute la traversée dehors malgré le vent et le froid à regarder partout.

Les premiers contacts avec les marocains ne se font pas attendre car nous nous arrêtons non loin du port pour faire quelques achats, seulement voilà, nous sommes juste à côté d'une école et c'est l'heure de la sortie !! en quelques minutes nous nous retrouvons entourés d'une centaine de gosses, surtout des garçons d'ailleurs. Zoé et Yan sont un peu surpris et ne savent plus trop quoi faire. 

Ali et Radija que nous avions rencontré dans le bus pour Séville sont partis pour le week-end, nous décidons donc d'aller au camping Miramonté. Ce camping à tout pour être très sympa mais l'état de délabrement gâche tout. Nous prenons une chambre car la pluie arrive et est prévu pour 2 jours. 250 dirhams (dh) soit 25 € pour une chambre dans un état moyen, mais au moins nous sommes à l'abri et les vélos aussi.

Nous découvrons ou redécouvrons pour moi les joies de la pâtisserie marocaine, dans un petit snack. Le repas pour nous 4 nous coûtera 90 dh soit 9 € cela nous change de l'Espagne !!!



C'est avec la plus grande joie que nous retrouvons Ali et sa femme, qui est trop contente de revoir les enfants. Ils nous reçoivent comme des rois. Zoé trouve trop beau leur appartement. Je vous laisse découvrir un échantillon sur les photos de ce que nous avons pu manger chez eux, dommage vous n'avez pas l'odeur !!
Ils nous font visiter Tanger by night ! ainsi que la côte, avec la grotte d'Hercule et le phare du cap Spartel. Endroits magnifiques, aux couleurs et à la tranquillité qui invitent au farniente.




Quitter ce charmant et attachant couple pour prendre la route direction Rabat, notre prochaine étape, est un peu difficile. Quitter n'est pas toujours simple, surtout quand on ne sait pas si on reverra les personnes. C'est d'autant plus difficile lorsque nous avons le sentiment qu'ils nous ont tout donné, bien plus que ce que nous avons pu leur apporter et que nous n'aurons peut-être jamais l'occasion de leur "rendre" la pareille. Comme quoi l'équilibre des relations humaines ne se fait pas que dans une simple dualité entre deux parties, mais certainement plus de façon  globale et universelle, ou pas !! le débat est ouvert...

Sortir de Tanger est un peu bruyant, mais nous retrouvons vite une route tranquille qui longe l'océan pour notre plus grand bonheur, mais cela je crois que vous le savez maintenant, nous aimons l'océan atlantique. Ça, c'est dit ! Nous traversons Asilah, une médina bien jolie, mais trop touristique à notre goût ce qui  change le comportement des gens. 

Depuis notre arrivée au Maroc, tout le monde nous déconseille le bivouac !! Ah,  nos peurs quand vous prenez le dessus ! Bref, nous voilà devant une nouveauté, devoir toquer aux portes pour demander à dormir chez les gens !!! eh bien, pas si simple. Comment choisir ? où ???
C'est le début de bien belles rencontres toutes différentes mais toutes très riches qui fera l'objet d'un article spécial, quand la parenthèse s'ouvre sur le quotidien des personnes !!!!

Après Larache, nous quittons la N1, trop de trafic, de camions qui nous frôlent... nous prenons donc une petite route sur notre droite avant Ksar el Kebir. Pour les militaires en pause à cet intersection il est impossible d'aller sur Kénitra par cette petite route, qui n'amène nulle part !! Nous trouvons cela un peu bizarre d'après ce que nous avions vu sur internet. Notre instinct et notre envie de retrouver le calme nous poussent tout de même à prendre cette route qui nous appelle. 

Nous ne sommes pas déçu, la route est défoncée, presque personne ne passe ici, si ce n'est les habitants. La route est tranquille du point de vue de la circulation, mais du point de vu de la population c'est tout le contraire, il y a du monde partout, oui partout. Dur dur de trouver un petit coin pour vous savez quoi !!! 
Nos arrivées dans les villages sont souvent accompagnées d'enfants qui courent autour de nous, ou nous accompagnent en vélo sur quelques mètres. Zoé n'est pas rassurée, à chaque village elle se met entre nous deux. Pas facile pour une petite fille de 10 ans seule sur son vélo de se faire envahir par des enfants qui crient, rigolent, touchent, veulent...

Les paysages sont sympas malgré la tranchée énorme pour le futur TGV qui reliera Tanger à Casablanca. Nous passons dans des villages où d'énorme serres abritent des bananiers.



Tous les soirs, nous trouvons une famille adorable qui nous accueille et même si la communication n'est pas toujours simple, si nous ne savons pas toujours quelle attitude adopter ce sont toujours des moments qui nous touchent et nous marquent pour longtemps.

Samedi 30 Novembre nous arrivons à Kenitra en fin de matinée. Un arrêt dans une pharmacie suffit pour avoir les infos qu'il nous fallait : Une rôtisserie non loin, où pour 50 dh (soit 5 €) nous mangeons 1/2 poulet, frites, riz + sauces, pain et eau, pour nous 4.   Tout est très bon et très copieux, à ce faire péter le ventre comme diraient certains ! Nous nous arrêtons au "Cradolande" tout proche pour avoir une connexion internet, et là pour 50 € c'est un hambourgeur !!!
Un camping, pas très loin non plus. Bon ok, lui n'est pas top, beaucoup de cailloux, douche chaude en supplément... Le camping est surtout utilisé par des camping car au trois quart Français. Quelques discussions autour du voyage s'improvisent. La nuit sera moyenne, trop de bruit !!












vendredi 22 novembre 2013

Espagne de Arcos de Frontera à Tarifa

Le 18 novembre 2013   Arcos de la Frontera - Paterna de Rivera


Maxime est beaucoup plus rapide que nous pour tout plier, nous le laissons donc reprendre la route tout seul, même si nous allons dans la même direction. Des étapes d'une centaine de kilomètres ne lui font pas peur, vive la jeunesse ! Bonne route Maxime !
Yan qui a adoré Maxime voudrait le suivre et faire la route avec lui. Il m'en parlera d'ailleurs: "c'est lui qui fait ces petits tas de cailloux, il nous montre la route, hein maman"...

Nous reprenons la route à notre tour. Sortir d'Arcos de la Frontera n'est pas une mince affaire. Nous avons dormis en bas et il nous faut monter en ville pour prendre la bonne direction... sauf que la ville ici est perchée à environ 185 m !! Ok, cela ne parait pas beaucoup, vu sur le papier, mais je vous promets qu'en bordure de route, avec des vélos chargés (j'aurais dû les peser avant le départ !!) ce n'est pas de la tarte... plutôt de l'huile de foie de morue...dur dur à avaler !!, les mètres, pas la route ! Même sur mes photos cela ne se voit pas, les nerfs !!




Toute la journée sera à l'image des ces premiers tours de roue, ça monte et ça descend. Le paysage est joli mais très vallonné. Ce qui est nouveau, c'est toutes les éoliennes, il y en a énormément. Nous adorons les regarder valser dans le ciel. Hier, nous avons eu la chance en nous arrêtant dans une station service, de voir sur un camion, une pâle d'hélice. Elle était là stationnée à côté de nous, les enfants se sont amusés à compte le nombre de grands pas : 58 grands pas de papa... cela vous donne une idée de la longueur.



Pour la soirée, nous arrivons à Paterna de Rivera, le froid tombe vite dès le coucher du soleil. Nous perdons des degrés. Nous partons à la recherche d'un coin pour dormir. Un arrêt dans un Cyber n'est pas très concluant, pas de camping, ni plus d'infos. En demandant à quelques personnes nous finissons par apprendre qu'il y a une maison d'accueil, un peu comme sur le chemin de Saint-Jacques, et qu'il faut voir avec la police locale. Heureusement, ce n'est pas la Guardia Civil, car eux n'ont pas l'air toujours conciliant. Dans l'après-midi, alors que nous étions sur une minuscule route en pleine campagne, arrêtés pour discuter avec des personnes qui nous ont offert de l'eau et des beignets, la Guardia est passée nous obligeant à partir, car il ne fallait soit-disant pas stationner !!! Nous ne gênions personne !!!
Bref, nous rentrons dans les bureaux de la police locale, nous expliquons notre situation, ils appellent une personne et nous font patienter. Pendant, ce temps nous échangeons sur le voyage et sur leur travail, car Yan est toujours comme beaucoup de petit garçon intéressé et curieux des ces hommes en uniforme !!! Il recevra même l'écusson de la police ! trop fière !!
Le téléphone sonne, ils nous accompagne dans un gymnase où le gardien nous attend, il nous ouvre un vestiaire... génial une douche chaude, l'électricité. Vers 20h30, le gymnase est rien qu'à nous, nous sommes chez nous !!! Petit repas simple et dessin animé (les 5 légendes), avant de nous endormir tout décontractés par la douche.



Le 19 novembre 2013     Paterna de Rivera   -  Barbatte

Il y a des moments où notre motivation et notre persévérance sont mises à l'épreuve. Aujourd'hui est un jour comme cela. Notre chemin sera encore jalonné de bien belles montées, heureusement les descentes sont aussi bien agréables et nous aident à gravir la montée suivante.

Nous sommes 4, c'est donc 4 motivations à gérer, 4 persévérances à travailler, 4 psychologies (si je puis dire !) à faire évoluer... un tel voyage vient chatouiller toutes nos limites, nos faiblesses.... et le comble c'est qu'il faut que cela arrive quand les autres membres de la tribu sont en capacité de les accueillir, tous nos points à travailler.... beaucoup de paramètres un peu difficiles à faire cohabiter...
Je vous laisse donc l'imagination de certains de nos moments !!

Aujourd'hui donc, nous passons à côté de "Médina Sidonna" et de "Vejer de la Frontera" sans aller les visiter car les montées auront eu raison de notre motivation. Ces deux villes doivent être bien sympas, avec un point de vue magnifique, mais voilà, la route pour y grimper est à nos yeux et nos mollets bien trop grande.

Nous arrivons sur Barbate où nous retrouvons l'océan, nous arrivons juste à temps pour le coucher de soleil, génial. L'océan a des effets sur nous, c'est toujours un vrai bonheur, une vrai magie de la nature...

Yan aura la chance de visiter les camions de pompiers en place sur la côte. La chance continue à lui sourire, après la France et la vieille collection de camions, l'Espagne avec ce pompier bien gentil qui lui ouvre toutes les parties du camion.

Pour dormir ce soir, c'est grand luxe, sur la terrasse d'une petite école de surf, avec pour vision l'océan. Merci à ces surfeurs pour leur invitation, on ne pouvait pas rêver mieux.






Le 20, 21, 22 novembre 2013      Barbate - Tarifa


Aujourd'hui c'est l'anniversaire de notre championne, 10 ans, pour fêter cela nous prenons le petit déjeuner en terrasse face à la mer.

 


Pour rejoindre Tarifa, dernière ville d'Espagne du continent Européen, nous passons par un endroit juste magnifique qui n'a rien à envier à la côte d'Azur. Le seul hic, c'est que c'est plus approprié aux randonneurs à pied, à cheval ou éventuellement aux VTT, mais en aucun cas à des cyclo-randonneurs comme nous ! Mais, nous y sommes, alors il n'y a plus qu'à continuer.
Nous passons à côté du phare "Faro de Camarina". Des parapentistes viennent nous faire une belle démonstration, juste à nos côtés. C'est impressionnant, et cela me donne bien envie de me lancer dans les airs moi aussi.
Avant de retrouver le goudron, notre chemin nous offrira, de bien beaux points de vues, sur une dune, l'océan..., les vaches en liberté viennent nous montrer leurs belles robes...




Nous dormirons encore sur la plage mais cette fois ci à l'abri d'une paillote. Je suis sûre que ma Zoé se souviendra de cet anniversaire quelque peu différent.

Nous rejoignons la nationale après 3 km de montée et 5 de descente, ouf !! L'arrivée sur Tarifa se fera tranquillement. Nous y rencontrons Alexandre, un Belge qui tient un bar-resto face au port. Après tous ces efforts nous nous offrons un petit resto. Nous sympathisons bien, il nous présentera des amis Benoît et Véronique ainsi que Maxence leur petit gars. Ils nous prêteront une pièce avec salle de bain. Eux deux sont Français et tiennent une crêperie.
Grâce à eux, notre dernière soirée européenne sera bien douce et agréable. Merci beaucoup.




Avant de prendre le bateau pour notre premier pays sur le continent Africain, nous sommes interpellés par un couple, ils nous ont vu à Agurain au début du mois !! Le monde est petit.
Le bateau est à 16h, l'embarquement ne posera aucun souci, ouf, c'est plus simple que le bus !!

Au revoir l'Espagne, le Maroc nous voilà !! pas sans questionnement, sans appréhension... mais avec plein de curiosité, en plus nous devons revoir Ali et Radija, alors que l'aventure continue...









 

dimanche 17 novembre 2013

Espagne du 4 au 17 novembre 2013

Lundi 4 novembre 2013   Hernani-Zegama

Le temps n'est pas beau du tout, cela ne nous aide pas à partir, mais bon, il faut y aller.
Augustin et Maïxa nous rejoignent, nous chargeons les sacoches dans leur voiture, car le chemin qui nous amène à la route est vraiment escarpé.
Il pleut. Arrivés au village, nous ré-équipons nos montures. La séparation est un peu douloureuse. Eh oui, quitter cette jolie famille qui a tant fait pour, nous cela crée un lien. Nous laissons Maïxa sous la pluie, le cœur un peu serré avec une très forte envie de nous revoir, peut-être à Bruxelles chez elle pour notre retour !!! qui sait ??
Heureusement, Augustin nous accompagne en vélo, on va pouvoir profiter encore un peu de sa présence. Il a pris les sacoches de Zoé et nous ouvre la route à vive allure. Zoé s'accroche pour ne pas être distancée.
Lorsque l'on s'arrête pour manger, la pluie redouble d'intensité, un vrai déluge !!!

Augustin, qui devait aller à son stage, nous accompagne encore et nous propose de prendre le train un tout petit peu, histoire de sortir de la zone industrielle qui jalonne notre route.

                              

Une fois sur la bonne route, il nous laisse poursuivre notre chemin. Quitter Augustin a été assez douloureux, car c'est un homme adorable, généreux, intéressant. Nous lui souhaitons pleins de belles et bonnes choses et espérons le revoir un jour.
Merci beaucoup à vous tous pour tout ce que vous avez fait, vous nous avez marqué pour toujours.

Nous continuons tranquillement jusqu'à Zegama, la pluie c'est calmée, nous avons troqué la zone industrielle pour un paysage de montagne, vert, beau, tranquille avec des animaux partout. Nous sommes sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

Zegama est un ville adorable. L'office du tourisme fait rêver Zoé pour sa future maison. A l'intérieur, il y a une collection d'essence de bois extraordinaire, des morceaux de troncs énormes.
Nous nous abritons sous les arcades de l'église en pensant dormir ici. Mais une femme qui vient à notre rencontre n'est pas de cet avis. Pour elle, c'est inimaginable de dormir dehors. Elle part expliquer notre situation dans les bureaux des pèlerins. Ils refuseront de nous accueillir, nous n'avons pas la "carte", le sésame !!! Même si je comprends qu'il faille une certaine organisation, je me questionne sur la définition du pèlerinage, quel sens est mis derrière ce mot ? De plus, nous ne sommes pas du tout en période de grand passage et je sais que ce n'est pas une question de place, juste de carte !!!
Ceci dit, les voies du Seigneur sont impénétrables, il ne nous a pas laissé tomber pour autant, car cette charmante dame nous a offert une chambre d'hôtel très confortable et avec une douche chaude.... le top après toute cette pluie. Merci beaucoup à elle, cela nous a ému, les enfants ont même eu du mal à y croire....

Quelle journée !!!


Mardi 5 Novembre 2013     Zegama

Un temps d'automne par excellence, pluie presque toute la journée.
Mon objectif premier est de trouver une connexion internet. Ce qui n'a pas été aussi simple à faire. Il existe bien un espace municipal pour cela mais il faut un abonnement ou je ne sais quoi. Je ne comprends pas tout et personne pour m'expliquer, bref je n'ai pas le bon code.
Je finirai dans un bar pour essayer d'avancer un peu.
Depuis le début, je galère pour trouver une connexion ou un peu de temps. Eh oui, pas si simple que je me l'imaginais, entre le vélo, l'école, l'intendance et puis aussi télécharger les photos, les remettre à l'endroit, les trier, les réduire.... sans oublier de regarder les mails y répondre.... Bref, tout cela prend un temps de folie et beaucoup d'énergie !!! Pourtant c'est sympa et je sais que vous aimez ça aussi.

Pendant que je suis connectée au monde, les enfants jouent super bien sous les arcades de "l'Ayutamiento", la mairie. A la sortie de l'école, un groupe de filles vient jouer avec eux. J'adore regarder mes enfants se débrouiller et jouer avec les enfants du monde, malgré la différence de langue essentiellement.

Jm, lui, essaye de trouver un coin pour passer la nuit. Il trouve un endroit sympa, mais au moment d'y aller, ou plutôt d'y monter, je me rends compte que la pente est trop raide, je n'arrive même pas à pousser mon vélo !!
Jm est agacé car nous en avions parlé au bar, mais la réalité a raison de mes forces et mon imagination, impossible d'y aller !
Nous nous installons plus bas, le terrain est trempé, il fait nuit.... Je vous laisse imaginer l'ambiance.

La nuit ne sera pas meilleure car ce que nous n'avions pas vu, c'est qu'à côté de nous il y avait un élevage de chiens qui se sont bien entraînés à aboyer toute la nuit !!!

Le 6 novembre 2013    Zegama - Otzaurte

Le soleil un peu timide a fait son retour ce matin. Nous avons décidé d'aller profiter un peu de ce magnifique décor que nous offre la montagne en allant faire une randonnée.... à pied !

La femme qui travaille à l'office du tourisme nous propose de garder nos vélos pendant la rando, cool ! Elle est vraiment agréable, sa collègue aussi d'ailleurs.
La rando est vraiment très agréable, même si le rythme plus lent nous perturbe un peu, nous avons l'impression de ne pas avancer. Par contre, elle s'avère plus longue que prévu. Zoé râle, elle n'arrive pas à y trouver de l'intérêt, tout est négatif jusqu'au moment où nous tombons sur un beau cheval !!
                          


Le petit problème dans notre timing, c'est que lorsque nous redescendons l'office est fermé, il faut attendre 16 h qu'il ré-ouvre, et vous savez quoi ? Toutes nos affaires pour manger sont sur nos vélos !!
Le déjeuner sera frugal.

Une fois nos montures récupérées, nous nous attaquons à notre plus petite étape : 7 km ! Mais 7 km de montée et pas en pente douce s'il vous plaît. Le col que nous allons franchir fait partie de nombreux circuits de VTT et vélos de courses.
Des cyclistes nous doublent alors que nous avançons entre 5 et 6 km/h. J'aurai bien fait un petit échange de vélo pour qu'ils puissent mieux mesurer l'effort que nous sommes en train de faire et voir s'ils sont toujours aussi efficaces !

Il fait quasiment nuit quand nous arrivons au col sous les yeux étonnés des hommes à la terrasse du bar. Ici, seulement 2 maisons, 1 bar et 1 église qui nous servira d'abri pour la nuit.

Bravo les enfants, vous y êtes arrivés, ce n'était pas facile, mais vous l'avez fait.

Le 7 novembre 2013   Otzaurte - Agurain

Commencer la journée avec une superbe descente cela remotive les troupes, même si elle nous paraît un peu courte par rapport aux efforts de la veille. Quelle joie de voir les km défiler sur le compteur.
Très vite, le décor change, finit les belles montagnes verdoyantes aux chemins sinueux, nous avons sous les yeux des collines plutôt pelées, l'autoroute comme voisine et les zones industrielles de la vallée.

Arrivée à Agurain, nous nous dirigeons vers l'auberge du pèlerin mais elle est fermée. Nous sommes encore sur notre expérience négative de Zegama concernant la gestion des ces lieux lorsqu'un homme s'approche de nous. Il sait ce dont nous avons besoin, et connait une des personnes qui s'occupent de ce lieu. Il l'appelle, puis je le suis dans un bureau non loin. Je récupère la clef de notre hôtel, il suffira juste de mettre la clé dans un trou de la porte en partant demain.
Cool, nous voilà avec deux chambres et je ne sais combien de lits, un pour chacun, avec même le choix d'être en haut ou non. Au moins, pas de dispute à gérer ! Une cuisine, salle de bain et grand garage pour les vélos.
Les sacoches peuvent rester en place. Quoi demander de plus.

Le seul point négatif, c'est qu'il n'y a qu'un "cronde" comme dirait papy Pierrot! et pas de récipient pour faire cuire dedans. Nous, nous n'avons que des popotes en inox !!!
Me voilà donc en quête de plats préparés !!! Les Espagnoles ne doivent pas en être friands car le choix a vraiment été spartiate. Ce soir ce sera donc lasagnes ou du moins un truc qui y ressemble !!

Eh oui, tout est possible en voyage, mais vous qui me connaissez bien, je vous imagine déjà sourire devant votre écran, bande de petits moqueurs....

                                  


8 Novembre 2013      Agurain - Vitoria-Gasteiz

Après avoir tout remis en ordre dans cette auberge, nous reprenons la route. Vous voyez, comme quoi il ne faut pas rester sur une expérience négative, la suivante peut être toute différente même au sein d'une même organisation comme celle du chemin de St-Jacques.

Zoé est aujourd'hui au top, comme nous aimerions l'avoir, la voir, plus souvent. Elle est super positive, elle avance même dans les côtes sans râler, sans même poser le pied à terre alors que nous, nous poussons les vélos. Elle nous impressionne.
Toute la journée elle s'invente sa future vie d'adulte. Super projet de vie avec maison, enfants, poisson...et 1 chambre pour ses vieux parents. Si j'avais pu, je l'aurai enregistrée, on ne sait jamais cela peut servir dans quelques années !!!
C'est une journée vraiment agréable avec elle. Bravo ma chérie. Je t'aime.

La route est comme la veille jalonnée de collines donc de montées et de descentes, mais aussi de petites chapelles toutes plus agréables les unes que les autres. On nous avait dit que le chemin était goudronné jusqu'à Vitoria. Ce n'est pas le cas, mais c'est tout de même très roulant. Sauf, il fallait bien une exception, les derniers km. Nous nous retrouvons entre deux champs où les machines s'affairent à ramasser les betteraves à sucre. Le chemin est horrible, à peine bon pour des VTT.

                                           


Vitoria (Vitoria-Gasteiz) parait comme une ville neuve. Tout à l'air neuf, sauf le centre ville qui est magnifique, avec de belles places, dont une entourée d'arcades, comme à Donostia. C'est une ville qui se veut écolo.

Ce soir nous sommes attendus par un jeune couple inscrit sur Warmshower : Bergonia, Juanjo et leur petit garçon Amets. Ils nous accueillent dans leur grand appartement bien agréable. Nous mettons nos vélos dans leur cave, même le pino arrive à y contenir. C'est que lorsque nous débarquons on ne fait pas semblant, cela en fait du bazar. Zoé et Yan sont ravis. Ils redécouvrent la télé et même quelques jouets.
La soirée est bien sympa en leur compagnie, mais nous sommes KO, le vent toute la journée, les collines...nous allons nous coucher.


Le 9 novembre 2013         Vitoria

Juanjo nous invite à déjeuner chez ses parents dans un village à environ 15 km. Une ballade en vélo tous ensemble pourquoi pas. C'était sans compter sur le vent froid, de plus nous revenons sur nos pas. Pour Zoé c'est trop, tout le positivisme de la veille s'est envolé, elle fait tout le chemin en râlant. Ceci dit, je suis un peu d'accord avec elle, ce n'est pas facile. Les garçons eux passent le temps en faisant des onomatopées et en répétant le mot de l'autre, trop mimi quand c'est Amets qui répète avec son accent espagnol. Pour le retour elle montera dans la camionnette de Bergonia qui nous a rejoint pour manger. Heureusement pour Zoé, car le retour est gâché par ce vent froid qui nous tombe dessus, dommage car les paysages sont sympas.

De retour en ville, nous n'avons plus le courage d'aller visiter cette grande et belle ville.
Ce soir, ce sont les hommes qui cuisinent, toujours un truc en moins à faire.

Le 10 novembre 2013    Vitoria - Burgos

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de notre petit gars, d'ailleurs c'est la première chose qu'il me dit en se réveillant suivit de "c'est quand les cadeaux" ! comme quoi, les enfants ne perdent pas tous leurs habitudes pendant le voyage ! Fêter ses 7 ans loin de chez soi, cela rend un peu nostalgique, eh oui, on ne peut pas inviter tous les copains et puis on ne peut pas avoir ni beaucoup, ni de gros cadeaux, car sur le vélo ce n'est pas possible. Heureusement, que Yan a une super sœur qui le connait bien, elle lui offre une petite moto playmobil. Il est ravi, cela suffit pour qu'il soit content. OUF !!
Pour la fameuse chanson de circonstance, nous ajouterons une variante cette année, la version Basque. 




Parfois, je me dis que tout de même vive le modernisme, car nous sommes au 7ème étage, nos vélos sont à la cave et nous avons 14 sacoches plus 3 sacs !!! Merci donc à celui ou celle qui a inventé les ascenseurs.

Avec la petite famille de Juanjo nous visitons un peu le centre ville, trop peu à mon goût car cette ville est très belle et sans doute très intéressante historiquement. Il nous aurait fallu plus de temps. Mais nous devons prendre le train pour Burgos car le froid et les montagnes ont eu raison de notre motivation.

Grand moment de stress donc, surtout pour Zoé qui depuis le coup de la gare de la Rochelle (merci à eux !!!), est paniquée. Le plus gros soucis dans ces cas-là, c'est toujours avec le Pino, notre vélo à Yan et moi. Et oui, il est un peu hors gabarit et cette fois c'est dans l’ascenseur qu'il ne rentre pas alors que nous devons changer de quai. Ce sera donc par les escaliers, mais c'est qu'il n'est pas tout léger l'engin !!! Ils se mettront à trois pour le descendre et le hisser de l'autre côté. Merci à cet inconnu et à Juanjo.

Normalement, pour les vélos nous aurions du prendre un ticket, 10 € par vélo, presque aussi cher que les places pour nous. C'est trop cher. Après plusieurs discussions avec les jeunes espagnols nous décidons de monter sans ticket vélo. Mais évidement, nous ne sommes pas vraiment discrets, une famille en vélo, à cette époque... Bref, un contrôleur arrive 5 mn après le départ... Il nous explique que nous n'avons pas le droit de monter avec le Pino, qu'il faut un ticket... Je fais semblant de ne pas comprendre et je baragouine qu'au guichet on ne m'a rien dit !!! Ce n'est pas beau, hein ?
Après plusieurs répétitions d'une même dialogue, il nous demande 3 € par vélo, ce qui nous fait 9 € au lieu de 30 €, pas mal tout de même, cela valait le coup, non ?

Si les gares sont souvent problématiques pour les voyageurs à vélo que nous sommes, celle de Burgos est un vrai bonheur, zéro escaliers que des rampes larges... Un bon point pour ceux qui l'on construite.

Ce soir, nous sommes accueillis chez Carlos, un jeune warmshower (site d'hébergement de cyclo-voyageurs) que nous avions accueillis chez nous l'été 2012 après une sacrée étape dont il se souviendra encore longtemps ! L'idée de le revoir nous réjouit à l'avance.
Il habite dans un petit village à côté de Villafria, environ à 30 mn de la gare. Mais les quiproquos de la différence de langue font que nous prenons la direction de Villafranca !!! Ai-je mal compris, mal prononcé en demandant notre route ???

Nous pédalons sans jamais voir arriver son village, et pour cause. Il commence à faire nuit et froid, nous nous arrêtons dans un petit village. Nous téléphonons à Carlos pour lui dire que c'est trop loin pour ce soir, qu'on arrivera demain. Il me parle mais mon espagnol est encore un peu juste surtout par téléphone. Je lui passe une femme qui est à mes côtés. Elle m'explique que nous nous sommes trompés de route.
Résultat, 1 heure après Carlos arrive avec des amis, on charge les vélos en direction de chez lui.
Ouf, nous voilà bien au chaud, dans sa petite maison qu'il se construit lui tout seul, avec ses petits moyens. Merci Carlos et tes amis.


Le 11 novembre 2013           Ornebajas rio pico - Burgos

Objectif de la journée: organiser la suite du voyage, il commence à faire vraiment froid et nous n'avançons pas vite avec les montagnes. Nous partons donc avec Carlos en vélo sans les enfants restés à la maison jusqu'à Burgos. Carlos nous accompagne à la gare, la gare routière, et nous fait aussi visiter un peu la ville.




Nous aimons beaucoup Burgos, c'est une ville qui a une allure de modernisme avec tous ses quartiers neufs tout juste sortis de terre, mais aussi une ville culturelle et historique. Il y a notamment : sa cathédrale gothique Santa Maria, la 3ème d'Espagne, la porte Sainte-Marie avec ses sculptures des hommes importants de la ville, des statues en bronze un peu partout, et son musée de l'évolution humaine... N'hésitez pas à l'inscrire sur la liste des choses à voir, pendant vos vacances ou autres !!

Nous faisons le retour sans lui, il part profiter de son amie. Nous retrouvons les enfants qui ont bien profité de la télé même si elle n'est qu'en Espagnol ! 







Le 13 novembre 2013       Burgos - Séville

C'est décidé, après avoir tourné dans tous les sens notre problématique, nous prendrons le bus pour Séville afin d'arriver plus vite au chaud. Eh oui, certains diront que nous trichons, ce qui est sans doute un peu vrai. Nous, nous pensons que notre voyage n'est pas une course à la performance ni le concours des plus fous, ou plus masochistes... alors !

Ce soir, le car pour Séville est à 23 h, superbe nuit en perspective, en attendant au programme : visite de cette ville qui nous séduit, la Cathédrale et le château puis préparation des vélos.

Mais avant nous quittons cette petite maison bien chaleureuse et son jeune et sympathique propriétaire. Merci à toi Carlos, nous avons pris un grand plaisir à te revoir. A une prochaine fois, où ??? L'avenir nous le dira.

Les visites sont sympas. Les garçons montent voir les ruines du château, et Zoé et moi allons visiter la Cathédrale. Zoé est très contente de se petit moment toutes les deux. Effectivement, un tel voyage signifie aussi être tous les 4,  24h/24h et 7 jours/ 7, et être avec son petit frère en permanence n'est pas toujours simple, alors cette petite coupure avec ma grande fait du bien à tout le monde.

Nous arrivons à la gare routière à 18 h, histoire d'avoir le temps de bien tout préparer, s'organiser... afin de mettre le maximum de chance de notre côté pour que ce transfert se passe tranquillement.
Le challenge de Jm, mettre les trois vélos en cartons. Ce qu'il fera à la perfection sous les regards interrogateurs des passant, agents de la gare...





Pendant ce temps là, nous trois nous partons faire un petit tour au musé de l'évolution humaine. Dommage, il est déjà fermé mais il nous reste les expositions. Celle en legos retraçant les grandes périodes de l'évolution fait la joie de Yan, qui aimerait tous les avoir ces legos !

Un peu avant 23h notre bus arrive.... il est plein, l'horreur est pire quand le chauffeur ouvre les soutes !!!
Comment allons nous faire, le chauffeur s'en moque littéralement, les bureaux sont fermés. Attendre le prochain, c'est à dire demain à 23h également sans aucune garantie que ce soit différent, non, c'est impensable.
Comment allons nous faire ? Un long moment de panique nous submerge.
Les enfants sont de l'autre côté du bus avec nos affaires pendant que nous parlementons dans une langue où le français et l'espagnol se mélangent, avec le chauffeur, les voyageurs, l'agent de la gare...
Zoé pleure, elle stresse trop, je ne peux malheureusement pas m'en occuper.
Jm n'arrive plus à prendre du recul, pas simple effectivement, il faut trouver une solution et vite car le car doit repartir. Je me rends compte que nous ne pouvons compter sur personne, il faut arrêter de blablater et passer à l'action.
Les soutes sont très mal rangées, je suis presque sûre qu'en les réorganisant cela devrait aller, on gagnerait de la place. Je soumet l'idée à Jm. 
Nous commençons à sortir tous les bagages des passagers, tout le monde nous regarde, personne ne nous aide, certains commencent même à gueuler, voire nous insulter. Le ton monte, il y a de l'ambiance ce soir à la gare.
Je me retourne pour demander de l'aide, 2 hommes viennent nous aider, je cours chercher les cartons avec les vélos, il ne reste plus que 2 gros sacs avec nos sacoches.
Je fais monter pendant ce temps les enfants dans le car, 1 femme (Radija) et son mari (Ali) aident les enfants en prenant nos affaires et en montant avec eux.
Dernière vérification, OUF !!! c'est bon, tout est chargé !!!

Jm et moi montons dans le car, nous sommes en sueur, KO, quelle épreuve !!! Mais content de nous.
Ma puce est dans tout ses états mais rassurée. Il est presque minuit quand le car se prépare enfin à repartir.
Nous sommes fatigués, mais impossible de dormir, nous veillons chaque arrêt. Le point positif, c'est que nous faisons connaissance avec Radija et Ali, ils habitent Tanger. Le rendez-vous est donc pris, mais pour dans plusieurs jours !

Le trajet devait être direct, mais oh surprise, arrivé à Cordoba le chauffeur annonce que pour Séville nous devons changer de car !!! Je vous passe les détails du bazar à nouveau pour transvaser les affaires...!!!

Le soleil est vite là quand nous montons dans ce deuxième car, la campagne est plus aride, recouverte d'oliviers, nous sommes en Andalousie ! Youpi !

Nous arrivons à Séville aux alentours de 10h, il fait 24 degrés. Génial, mais quelle nuit !!!


Le 14 novembre 2013     Séville - Dos Hermanas


Après que Jm ait tout remonté comme un vrai pro, trop fort mon chéri !!!, nous enfourchons nos montures et longeons le fleuve Guadalquivir pour atteindre le centre ville.
Séville est vraiment une ville grandiose, pleine de monuments comme la Torre del Oro, la Giralda, la Cathédrale, la place d'Espagne.... une ambiance décontractée bercée par la chanson des sabots des chevaux tirant leur calèche...

Il y a environ 20 ans, avec une de mes amies, j'y étais venue en tant qu'animatrice de colo pour les jeunes français. Même si mes souvenirs sont un peu estompés, je me souviens avoir adorée. Y revenir est vraiment chouette, je confirme et je signe... j'adore !







Nous nous renseignons pour un hébergement, car c'est une grande ville et comme toujours ce n'est pas le plus simple pour nous. Il existe un seul camping dans la ville de "Dos Hermanas", à environ 15 km.

Deuxième crevaison, cette fois-ci c'est pour le pino, à l'avant... pas simple pour finir la route jusqu'au camping, nous regonflons plusieurs fois. Le camping Villsom n'est pas trop mal, un peu désertique à cette époque, seul quelques camping-cars français et nous. Nous avons le choix pour les emplacements du coup. Nous faisons le tour du camping, impossible de nous éloigner du bruit, le camping est à côté d'une nationale et d'une zone commerciale !!! Tant pis, de toutes façons, nous sommes tellement fatigués de la nuit passée que cela ne devrait pas poser trop de problèmes !! Il y a aussi environ 15 chats, ce qui occupera Yan à temps plein !!






Le 15 novembre 2013      Dos Hermanas

Aujourd'hui, c'est repos !! école, lessive, mécanique (pour la crevaison)...
En milieu d'après midi nous partons à pied au village, enfin, c'est comme cela que l'on nous en avait parlé à l'office du tourisme de Séville, un village !! En réalité, il est bien plus grand et ressemble plus à une ville qu'autre chose !!



Nous prenons le bus en direction de Séville, nous voulons profiter encore de cette dernière, de son charme, de son ambiance... Séville tu nous attires !!

Pour commencer nous allons à la place d'Espagne....comment dire ???... c'est juste GRANDIOSE !
Un bâtiment immense, 1 fontaine avec tout autour une "rivière" sur laquelle on peu naviguer à l'aide d'une barque... ambiance romantique assurée !
La place forme un hémicycle de 200 m de diamètre, symbolisant l'Espagne accueillant ses anciennes colonies.
C'est vraiment magnifique, nous y restons un bon moment et nous faisons chauffer notre "canon"...
Nous continuons dans le centre ville, on passe devant la Giralda, toujours aussi majestueuse, mais aussi devant l'ayutamiento. Malheureusement pour nous, elle est en cours de restauration, je ne pourrai pas comparer mes vieux souvenirs à la réalité du moment !
L'ambiance dans les rues est vraiment très agréable, il y a beaucoup de monde, nous aimerions bien nous y promener encore, mais les enfants sont crevés... comme quoi il n'y a pas que les roues !!! et pas de pompe pour faire tenir un peu !! Nous retournons donc au bus pour rejoindre le camping.

Nous nous écroulons, chut! , tout le monde dort !!


Le 16 novembre 2013      Dos Hermanas   -   Guadalama

Pour sortir de cette zone commerciale, nous sommes obligés de prendre la nationale, mais cette dernière est relativement calme. Le paysage est un peu monotone.
Pour trouver notre hébergement pour la nuit, nous prenons une petite route sur la gauche en direction d'une petit villa, bien agréable comme très souvent ici dans le sud d'ailleurs. Au centre de ce dernier, une petite place et son église... c'est vraiment tranquille .
Nous croisons le curé qui nous informe de l'heure de la messe, toute proche. Jm fait le tour du village pour chercher un coin où planter la tente.
Pendant que Zoé et moi allons à la messe, les garçons installent tout le campement dans le parc que Fernando nous avait indiqué avant la messe.

A la fin de la messe, nous discutons avec monsieur le curé et Fernando. Ce dernier nous propose de venir dans sa maison car la nuit va être froide. Le truc, c'est que Jm a tout installé, et il n'a pas envie de l'avoir fait pour rien et devoir tout replier maintenant, de plus il fait nuit. Tant pis, ce soir ce sera tente !
Alors que nous commençons à manger nos éternelles boîtes de thon... nous entendons des pas s'approcher. Il fait nuit !! une voix !!... Nous nous imaginons déjà devoir tout plier et partir car nous sommes dans un parc, le camping n'y est pas forcément autorisé.
Mais quelle surprise ! c'est Fernando qui nous amène un super repas chaud, viande, frites...trop, trop bon et beaucoup en quantité... le TOP, merci Fernando nous n'oublierons pas ce geste.
Nous nous endormons rassasiés et serein.




Le 17 novembre 2013      Guadalama  -  Arcos de la Frontera


Nous quittons se charmant village en faisant une petite photo avec notre bienfaiteur. Le paysage commence à changer, nous quittons le plat et rentrons dans un décor beaucoup plus vallonné. Très souvent les villes sont au somment de collines assez difficiles d'accès pour nous avec nos vélos chargés et nos petits mollets !!

A Espera, au somment de l'une de ces petites collines, nous sommes rattrapés par Maxime qui nous interpelle et qui est content de rencontrer des français, plus facile pour la communication. Nous continuons notre chemin ensemble pour cette fin d'après midi.
Maxime est un jeune homme qui vient de finir sa thèse en Norvège. Avant de se lancer dans sa carrière professionnelle, il a décidé de faire un break et de vivre autre chose. Son but est de relier la Norvège à l'Afrique du Sud en vélo et sans avion. Il voyage beaucoup plus léger que nous et son rythme est à la hauteur de ses jeunes années. Nous avons un peu de mal à le suivre. Par contre, Zoé qui est contente d'être avec quelqu'un d'autre, veut lui montrer ce dont elle est capable, elle est super motivée et redouble d'effort pour rester à sa hauteur.

Nous trouvons un petit coin pour notre bivouac du soir. Nous passons une très bonne soirée avec lui, parsemée de récits, d’anecdotes de voyageurs bien sur !!! Les enfants sont trop contents. Je m'amuse à les écouter parler de ce qu'ils vivent depuis quelques semaines.