vendredi 13 juin 2014

Tanzanie du 4 mai au 14 de Mikumi à 20 km avant Makambako


La route après le Mikumi est vraiment très très jolie. Il y a un mélange de cultures, de végétations, des bananiers, cannes à sucre, maïs, papayers... et le tout très vert. Par contre, il y a aussi beaucoup de montagnes et qui dit montagnes dit montées...!! Certaines nous font prendre de l'altitude rapidement, enfin aussi rapide que nos mollets ou nos bras en train de pousser les vélos le permettent !! Deux d'entre elles nous ont plus marqué !
La première, c'est juste après la ville de Mikumi. Même les camions ont du mal à monter. D'après Gérard (vous vous souvenez notre ami qui nous a ouvert la route de l'Afrique ! Zagafrica), qui lui avait un altimètre, cette petite montée, s’étire sur 3 km à 10 % !! Nous l'attaquons de bon matin, à peine échauffés et nous la finissons en poussant nos vélos. 
La seconde c'est après Kitonga, et la nous changeons de catégorie... celle-ci fait 10 km, je ne connais pas le % mais ce qui est sûr c'est que nous mettrons entre 3 et 4 heures pour la franchir à pied en poussant !!! 

Ceci dit, même si la route est souvent difficile, nous sommes aussi à chaque fois plus que récompensés de nos efforts. Car une fois arrivés en haut, il suffit de se retourner et observer... un régal. Les paysages sont justes magnifiques.







Après tous ces efforts, ce qui est important c'est le repos, trouver un endroit pour dormir est assez facile, mais pas toujours.  Ce fut le cas en arrivant à Kitonga (juste avant la super montée). Nous sommes en montagne, la pluie menace, nous recherchions une guest house. La seule dans le coin est un gros complexe hôtelier, le prix que l'on nous annonce pour une nuit, est beaucoup, beaucoup trop cher pour nous, 35 000 tz. L’hôtesse d'accueil ne veut rien savoir, même après les explications sur notre voyage. Tant pis ! Nous sommes avec un jeune enseignant, nous lui demandons pour dormir dans l'école, ce n'est pas non plus possible !!! La nuit commence à tomber, ici c'est environ vers 6 heures !! Il faut trouver une solution. Pendant que nous sommes encore sur le trottoir de l'hôtel à parlementer, la patronne de ce complexe arrive, elle discute un peu avec l'enseignant... Quelques minutes plus tard, elle nous propose une chambre pour un prix très dérisoire, 5000 tz!!! ouf, tout arrive !!!! 

Heureusement, ce n'est pas toujours aussi compliqué. La veille, par exemple, nous trouvons un campement Crocodile camp. Le coin est magnifique en bordure de la rivière, avec d'énormes baobabs, des singes... Nous sommes accueillis très gentiment par les frères Madilu et Lambert, qui comprennent très bien notre démarche et s'adaptent. Nous sommes les seuls sur le campement, tout y est très bien, nous passons une soirée tranquille, au calme...





Du 5 mai au 14 mai : de Kitonga à Makambako ou presque

Comme depuis le début dans ce pays, nous nous régalons vraiment avec les paysages. La route est toujours très vallonnée voir montagneuse. Nous avons cependant un bon rythme, nous faisons en moyenne 40 km par jour. Zoé nous épate de plus en plus, car elle avale les montées sans râler. Même la super montée de Kitonga, elle l'a faite sans rien dire, en parlant (une vraie pipelette !! je ne sais pas de qui elle tient lol !), en chantonnant. Même Jm et moi en avions plein le c... mais impossible de ce plaindre devant les enfants, alors ce n'est qu'avec des échanges de regard que nous nous parlons et comprenons.

Nos journées sont rythmées donc par les temps de pédalage et d'observation de la nature, les repas et les hébergements pour la nuit. Nous traversons plusieurs villes : Ilula, Inriga, Ifunda, Niololo, parfois nous y restons quelques jours car la météo n'est pas encore très stable. Nous en profitons alors pour nous balader dans ces villes Africaines bouillonnantes de vie, de couleurs... Nous sommes à chaque fois surpris par le nombre impressionnant de boutiques, et même le nombre de boutiques vendant la même chose !! Plusieurs fois, nous nous demandons comment ils arrivent à écouler leurs marchandises. Même dans les marchés, il y a une quantité incroyable de légumes, poissons séchés, de riz, d'haricots... même les denrées périssables sont en grande quantité !!





A Makambako, c'est le nombre de chaussures, et beaucoup de chaussures de bonne qualité, de marques. Elles sont souvent de seconde main, mais paraissent neuves... mais comment arrivent-ils à trouver tout cela, d'où vient cette marchandise ???  Autant de questions qui restent souvent sans réponses mais qui contribuent à la magie de l'Afrique.

Pour les repas, nous nous posons beaucoup moins de questions. c'est tous les jours pareil ! Chapatis ou beignets avec du thé le matin, riz avec haricot et légumes ou frites avec ou sans omelette, le midi et le soir !! Nous avons aussi découvert le maïs grillé, c'est bon, Yan adore.






Nous retrouvons aussi le plaisir des douches chaudes, cela faisait longtemps !!! Et heureusement, car il fait ici beaucoup plus frais ! 

Cela fait plusieurs jours que nous pédalons avec toujours autant de beaux paysages. Les villages sont assez espacés, la météo s'améliore. Le mardi 13 mai nous  traversons une énorme forêt de pins bordée d'eucalyptus. Il n'en faut pas plus pour faire renaître notre envie de dormir dans la nature, surtout à Yan qui depuis tout petit nous réclame régulièrement de dormir à la belle étoile. Après un sondage familial, les partants pour camper l'emportent, 3 contre 1. Nous sommes bientôt à Makambako, il ne reste plus qu'une vingtaine de kilomètres, nous voyons une petite maison à quelques mètres de la route, nous décidons d'y aller.

Une femme vit là dans une "maison" sans fenêtre complètement enfumée. Je pense que nous lui avons fait peur à notre arrivée, elle n'osait pas sortir. "Qui sont ces blancs ici chez moi, avec des vélos et en plus avec des enfants ??". C'est du moins ce que nous avons imaginé. Bref, cette personne vit très très simplement, la communication n'est pas très facile. Nous n'arrivons pas à lui expliquer ce que nous souhaitons.  La communication est surtout un échange de regards, de rires et de sourires.
Elle rentre chez elle en laissant la porte ouverte, je m'avance. Je fini par rentrer, elle  reprend son activité : écosser des haricots blancs. Je l'imite, je passe vraiment un moment magique, c'est simplement génial !

Pendant ce temps, Jm et les enfants essayent d'installer notre campement derrière la maison. Nous ne sommes pas complètement sûrs que la dame soit d'accord, mais bon. Elle ne nous dit rien et ne vient même pas voir ce que nous faisons.



 Il y a beaucoup de vent, ce n'est pas simple. Je vais les aider et nous finissons non sans quelques tensions par y arriver tant bien que mal. La soirée est à l'image des lieux. Nous mangeons, nous échangeons avec cette femme de la nourriture, elle nous donne de l’Ougarit (de la farine de maïs mélangée à de l'eau, pour en faire une sorte de patte. Avec la main, on en prend un peu, on la malaxe puis on la trempe dans de la sauce ou des haricots). 
Nous nous couchons sans nous laver car on n'ose pas demander plus d'eau puisque visiblement il n'y a pas de puits dans le coin !! 

Demain nous arriverons à Makambako, la ville d'où nous voulons prendre le train. Le but est d'avancer un peu plus vite et surtout éviter un grand plateau en Zambie où les ravitaillement sont très espacés... affaire à suivre...


3 commentaires:

  1. Tu nous fais toujours autant rêver avec tes photos. Mais ton journal de bord retraçant ces rencontres c'est de "l'or en barre". C'est notre bulle à nous pour nous sortir du quotidien gnangnan (vous échappez à la politique, au tennis, au foot) trop la chance que vous avez !!! On savait les loulous exceptionnels pour adhérer à cette aventure, mais là ils sont plus top que top. Les champions du monde ce sont eux !!!

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  2. c'est magique, ces couleurs waow!!! Par contre les montées, j'en ai mal aux jambes pour vous... enormes bisessssssssssssss Maude and Co.

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  3. Oui c'est vrai, les rencontres sont très intéressantes aussi !
    Vu sur la carte le trajet en train pour regagner la ZAMBIE
    et vous avez même commencé à faire quelques étapes là-bas.
    Vivement les prochaines nouvelles !
    Bisous
    Ecureuil et Chat.

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