mercredi 27 août 2014

Mise à jour du trajet au 15 août 2014

Le trajet est mis à jour au 15 août 2014.
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et le tableau des étapes.
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mardi 26 août 2014

Zambie en vidéos

Les photos vous ont plu ? Et bien maintenant si vous avez encore un peu de temps, nous vous proposons plusieurs petites vidéos. CLIC!

Merci encore à tous pour vos commentaires qui nous encouragent à continuer pour vous faire partager ce que nous vivons.

jeudi 21 août 2014

Zambie : A Mazabuka chez Paola et Johan

Chez Paola et Johan.

Pour écrire cet article, j'ai un peu du mal à trouver les mots ! Pourquoi ? je ne sais pas, peut-être que la magie d'une rencontre ne s'explique pas toujours par des mots. Je vais donc juste vous parler de ce moment sans arriver à y mettre l'intensité que nous avons ressentie. Passer du vécu à l'écrit est un très bon exercice mais tellement difficile !

Paola est Italienne et Johan Sud-africain. Ils ont deux jeunes garçons adorables, Giovanni 4 ans et Luke 2 ans et demi. Dans cette maison se mélangent l'italien, le sud-africain, l'anglais et le tonga (langue locale). Paola fabrique depuis 2 ans des crèmes et cosmétiques naturels et bios. Elle utilise au maximum des produits africains et notamment zambiens. Johan, lui vient juste de changer de travail, pour retrouver un rythme de vie plus humain. Maintenant à son compte, il analyse l'huile des moteurs pour trouver les problèmes des machines. C'est rigolo car ils ont tout les deux une activité qui correspond à Jm et moi respectivement !  Ils habitent dans une grande maison avec un jardin immense dans une ferme encore plus immense. Nous sommes accueillis comme des rois, à chaque passage à table, c'est un vrai plaisir des yeux, et de la bouche. Nous prenons tous nos repas sur la grande terrasse face au jardin. C'est un vrai havre de paix. 











Nous découvrons les environs avec les propriétaires Linda et Lionnel, ils nous montrent les bananeraies, les champs de cannes à sucre, le lodge au bord de la rivière là où les parents de Lionnel se sont mariés ainsi que Paola et Johan d'ailleurs. Nous croisons zèbres, impalas, autruches... Ils nous montrent le feu dans une parcelle de cannes à sucre. Le feu est allumé juste avant la récolte pour brûler les feuilles mortes afin de rendre les rangs de cannes accessibles pour la récolte. (vidéo) Le lendemain matin, un grand nombre d'ouvriers viendront pour couper toutes les cannes à la main. 





Les cannes après le feu.

Un après-midi, nous allons au lodge pour une petite partie de pêche, les enfants sont ravis, surtout Yan qui attendait depuis notre départ de pouvoir utiliser la canne à pêche que JM a dans ses sacoches. Johan prépare tout le matériel et l'apéro. Les enfants montent à l'arrière du pick-up, c'est beaucoup plus drôle.  Le cadre est vraiment très beau, un paradis pour tous les amoureux de nature, calme et espace. Pendant que notre petite tribu pêche, je discute avec Paola, c'est presque comme si on se connaissait déjà hormis les problèmes de langage avec mon anglais de débutante. Nous avons même les mêmes pieds tordus !! trop drôle. Je suis vraiment étonnée de voir mes enfants autant intéressés par la pêche, mais pour deux raisons différentes. Zoé parce qu'elle est plutôt "fille", elle ne veut pas se salir... Yan m'impressionne pour son côté si posé, il ne court pas partout et ne se lasse pas. C'est le seul des enfants à ne jamais venir nous voir, il reste tout le temps à côté de l'eau qui a l'air de l'apaiser et si bien lui aller. 
Avec Paola et Johan nous discutons beaucoup sur la vie en Zambie, en Afrique du Sud... leur expérience vient enrichir notre réflexion. 



Bref, vous l'aurez compris, chez nos hôtes on se sent bien, beaucoup d'éléments que nous aimons y sont regroupés. C'est la première fois avec Jm que l'on ressent la possibilité de vivre ici. En effet, jusqu'à présent même si beaucoup  d'endroits nous ont plu, ici il y a quelque chose de différent. Ceci dit, nous n'avons pas encore envie de nous arrêter, nous sommes trop curieux pour cela. Nous voulons découvrir ce que la vie nous réserve un peu plus loin. Mais si nous avions du choisir un endroit pour l'instant se serait ici. Autant vous dire que le départ est difficile, difficile de retenir ses larmes !!!



dimanche 17 août 2014

Zambie : de Lusaka à Mazabuka

Vendredi 13 juin, une journée bien remplie !

Au programme de cette journée, aller voir l'orphelinat des éléphants sur notre route, à la sortie de Lusaka. D'après Marion nous ne pouvons pas louper la route puisqu'un grand panneau la signale. Nous prenons donc la route après avoir laissé Marion et les enfants partir au travail et à l'école. Pour sortir de Lusaka nous traversons une grande zone d'activités avec sa circulation dense, ses magasins, sa foule... cela nous change du quartier résidentiel de Marion !

Au revoir Marion, Evan, Tuuli merci pour tout.


Après plusieurs km nous demandons notre chemin. Il s'avère que nous avons dépassé d'environ 10 km la piste que nous devions prendre. Pourtant nous avons été attentifs aux panneaux !!! C'était sans compter sur les travaux, toute la Kafue road est en train d'être refaite et ils ont enlevé les panneaux !! Bon, nous ne sommes pas à 10 km près vous me direz ! le seul petit soucis c'est qu'il nous faut à tout prix être à 11h30 à l'orphelinat car c'est à ce moment que les pensionnaires viennent dans l'enclos où ils sont nourris sous le regard émerveillé des petits et grands. Nous voilà donc sur la piste pour plusieurs km, ce n'est pas le moment de fléchir malgré le vent de face, la poussière, les cailloux si nous voulons voir les éléphants. Allez ma Zoé, on va y arriver ! 
Nous arrivons à 11h20, yes ! ouf ! Nous nous dépêchons de monter sur le promontoire, les 4 jeunes éléphants arrivent. Ils prennent le biberon avec leur trompe, vont boire dans les tonneaux, jouent, se roulent dans la boue... Nous pouvons les observer pendant plus d'une heure, c'est vraiment chouette. Zoé et Yan n'en perdent pas une miette. Zoé a choisi son éléphant, celui qui est blessé à la jambe et qui porte une attelle.





Le parc fait partie de la fondation David SHEPHERD, un grand artiste peintre. Si vous voulez en savoir plus, c'est ici.  Deux des petites filles de David SHEPHERD sont là, elles nous expliquent le fonctionnement et nous offrent une revue de la fondation ainsi qu'un bracelet pour Zoé. La seule chose qui soit regrettable ici, c'est que toute la documentation n'est qu'en anglais. Il n'y a pas de flyer en français, ou allemand... cela nous aurai permis de mieux mesurer la problématique des éléphants en Afrique et l'urgence pour le monde entier de protéger cet animal et bien d'autres d'ailleurs.

Pour repartir et rejoindre la grande route, nous reprenons une autre piste à travers champs, cool ! Nous croisons des femmes portant des cannes sur leur tête, ainsi que des femmes en train d'égrainer le maïs. Elles nous montrent comment elles font, j'essaye 2 minutes, tout le monde rigole de me voir faire. J'adore ces moments où les mots ne servent à rien. Vu le poids du bâton, je demande à un homme pourquoi il ne le fait pas lui, de nouveau tout le monde rit !! Chapeau mesdames, vous êtes vraiment très fortes et courageuses. Merci pour cette belle leçon.




La grande route, la Kafue road, est plutôt sympa. En milieu d'après midi nous traversons la ville de Kafue. Nous demandons pour dormir dans un ancien camping en rénovation. Le gérant, Trévor est d'accord et nous propose de nous installer en bas, au bord de la rivière Kafue. Le site est magnifique, nous adorons. Nous installons juste la moustiquaire sous une grande hutte. Nous cuisinons et discutons avec les ouvriers autour du feu, puis nous nous endormons avec la rivière, la lune et les étoiles comme décor, top ! pour rêver des éléphants.







Au réveil avec le lever du soleil, notre décor change de couleur pour notre plus grand bonheur. Nous déjeunons en observant les pêcheurs et les loutres. Nous reprenons la route. Par ici le paysage est vraiment joli, des collines tout autour, la rivière, le soleil... Nous aimons beaucoup. En passant sur le pont de la Kafue river, les femmes qui sont en train de laver leur linge me saluent. L'intersection de la route de Livingstone et du Zimbabwe est très animé, de nombreuses vendeuses de bananes, beignets... accourent au devant des camions, des voitures et des cyclistes. Nous faisons le plein et nous continuons en direction de Munali hill. Nous retrouvons les baobabs que nous aimons tant, ils sont signes de chaleur parait-il. La montée est un peu raide, cela faisait longtemps. Dans la descente nous faisons attention, car nous devons trouver une piste sur la droite pour aller chez Paola et Johan, un autre contact de Sabrina dont je vous ai déjà parlé. Nous ne connaissons pas encore Paola et Johan, mais notre échange par mail est déjà très prometteur. De plus Paola fabrique des crèmes de beauté naturelles et au maximum bio. Je suis trop contente, enfin quelqu'un qui se soucie de notre santé et de celle de notre planète. Oui, oui ne rigolez pas, depuis le début du voyage je me bats avec mes convictions et je ferme les yeux sur bien des produits alimentaires, cosmétiques ou autres. Pas facile en Afrique de trouver des choses sans colorants, conservateurs... alors renouer un peu avec du plus naturel me ravit.
Bref, avant cette nouvelle rencontre, nous devons faire 28 km de piste !! Rouler sur une piste n'est pas toujours très simple, car parfois elle peut être bonne, parfois pas du tout et parfois elle ressemble à de la tôle ondulée. Mais quel plaisir de rouler sans voiture ou presque, nous avons l'impression d'être plus en harmonie avec la nature. Yan teste même le vélo de sa sœur, il se débrouille plutôt bien malgré les secousses. La piste longe d'immenses propriétés aux clôtures interminables. Nous découvrons les champs immenses de cannes à sucre, les pintades sauvages... mais où est la maison de Paola et Johan ? La piste nous semble sans fin, le soleil descend donnant à notre décors cette couleur, ocre dorée que nous aimons tant.
Çà y est nous apercevons le terrain de polo, la haie de bougainvillier... toutes ces indications que Paola nous avait données, nous arrivons enfin. Premiers échanges, une nouvelle amitié commence....



jeudi 14 août 2014

Zambie : Kapiri Mposhi à Lusaka

De Kapiri Mposhi à Lusaka

La route est plutôt sympa et pas trop difficile. Nous dormons dans des lieux très variés, comme dans une ferme, dans une guest house sans électricité ni eau, dans un campsite (camping) très sympa à Chisamba. Il y a 4 petits chalets et un abri sous lequel on installe la moustiquaire. Bertha est adorable, elle a aménagé seule cet endroit, avec le soucis du détail comme des balançoires pour les enfants, un barbecue avec du charbon, les lampes tempête en cas de coupure d'électricité...






Nous apprécions les avantages de chaque lieu. Le seul problème que nous rencontrons une fois, ce sont les fourmis qui dans la nuit ont décidé de venir avec nous dans la moustiquaire !! Heureusement, elles ne mordent pas celles-ci mais se réveiller en pleine nuit avec des centaines de fourmis partout, dans les cheveux, sur les sacs de couchage... c'est pas l'idéal. Nous subirons cette attaque nocturne deux autres fois dans les semaines à venir. Comme quoi en Afrique ce n'est pas forcément les grosses bêtes qui posent problème lol.

Nuit à la ferme, avec les fourmis !

Guet house


Arrivée à Kabwé, nous sommes surpris par le modernisme de cette ville, pas si grande que ça. Il y a même des fast food, une grande surface... La population y est très hétéroclyte . Cela nous change beaucoup de ces dernières semaines en Tanzanie. 

Nos premiers pas en Zambie nous donnent l'impression d'un pays dynamique, agréable même si les paysages nous plaisent moins qu'en Tanzanie. Nous croisons beaucoup de personnes blanches, Asiatiques, Indiennes, Arabes... nous aimons ce brassage des cultures. Il y a aussi beaucoup d'américains, de Sud-africains. Pour nous, toutes ces personnes sont une chance, grâce à cette diversité, nos rencontres vont s'en retrouver très enrichies.

Nous arrivons à Lusaka, la capitale, une grande ville !! et comme toujours nous sommes un peu perdus dans cette immensité et dans cette effervescence caractéristique de toutes les grandes villes et notamment des capitales.

L'entrée de Lusaka



Heureusement nous avons un contact, Marion une française qui vit ici. Vous nous demandez souvent comment on trouve nos contacts, eh bien cette fois c'est grâce à deux autres jeunes cyclistes Jérémie et Claire que nous ne connaissons que grâce à la technologie du 21ème siècle, internet. En effet, ils ont fait un grand périple en Afrique il y a quelques années (à lire ici), ils nous ont passé leurs contacts. Parmi eux une italienne qui les avait reçus à l'époque. Sabrina étant en train de déménager, elle ne pouvait pas nous accueillir, elle nous a donc mis en relation avec Marion, une de ses collègue ! Facile !!! 
Bref, nous galérons un peu pour trouver la maison de Marion, il fait nuit, nous avons bien pédalé avec en plus le vent de face... tout le monde s'énerve ! Mais l'accueil de Marion et de ses deux enfants Evan et Tuuli (6ans) fait vite envoler les tensions. Chez Marion, nous redécouvrons le plaisir de certains aliments européens : vin, fromage, céréales, nutela, courgettes, aubergines... un vrai régal pour nous qui n'avons mangé que du riz en Tanzanie pendant plusieurs semaines et du shima ici en Zambie. Même si nous aimons beaucoup ces deux plats typiques.  Avec le voyage ce qui est magique c'est que nous prenons vraiment plaisir dans presque tous les cas de figure. Que nous ayons toujours la même chose à manger, que nous ayons beaucoup à manger ou à l'inverse, tout est pris avec bonheur et gratitude. Les enfants redécouvrent le plaisir d'avoir des jouets, des livres, des DVD en français... de quoi les occuper pendant des heures.

Avec Marion nous faisons connaissance avec le monde des expatriés. Nous allons à un anniversaire dans une immense maison et beaucoup de monde, tout le monde parle anglais, italien, français... Nous ne nous étions jamais interrogés sur ce "monde"-là, une multitude de questions surgissent dans nos têtes. Super, une nouvelle piste de réflexion !

Lusaka est une ville très moderne, avec de belles avenues, des grands arbres, de la pelouse... nous allons faire des courses et nous nous retrouvons dans une grande galerie commerciale exactement comme en France. Nous sommes complètement déboussolés là-dedans, on ne sait plus où poser notre regard. Nous sommes comme des extraterrestres juste débarqués sur Terre !! D'un seul coup, le luxe, l'abondance, le choix, la tentation, la frustration... pour nous qui côtoyons le plus souvent la nature, le calme, la simplicité, le manque... cela nous déstabilise, nous fatigue... nous ressortons au plus vite prendre l'air !!

Faire du vélo à Lusaka n'est pas évident, les voitures ignorent les cyclistes sans doute trop pressées de rejoindre leur destination. Nous constatons aussi l'étonnement des Zambiens à notre passage, des Mzungus (= personnes blanches) à vélo, cela est plutôt rare ici !!

Chez Marion, Jm goûte un ou une "caterpillar", non pas les gros engins sur les routes en construction mais une sorte de grosse chenille grillée. Pas mauvais d'après lui, moi je n'ai pas eu le courage !! Un fort goût de bouse qui mériterait une bonne sauce. hum hum !!

Etre avec une française permet d'avoir des échanges plus poussés, ce qui n'est pas toujours évident avec les locaux car notre anglais et parfois le leur est encore un peu faible pour aller au-delà d'une conversation du quotidien. Moi qui détestais l'anglais à l'école et qui fut bien médiocre, me voilà parlant anglais pour la première fois de ma vie depuis que nous sommes arrivés à Dar es Salaam ! J'en connais une qui serait surprise de m'entendre, n'est ce pas Fabienne ! Bref, avec Marion nous pouvons discuter longuement et facilement. Elle connait bien le Népal, l'Inde pour y avoir vécu. Nous écoutons attentivement ses récits avec toute la curiosité d'un voyageur se préparant à sa nouvelle destination. Marion nous propose aussi de ramener des choses pour nous en France. Nous sautons sur l'occasion de nous alléger de quelques affaires que nous souhaitons garder mais qui ne nous servent pas, ainsi que certains petits souvenirs, cadeaux reçus ça et là. Comme Marion doit faire un aller-retour en France elle nous propose aussi de nous ramener des choses que l'on pourrait récupérer à notre retour sur Lusaka. Wouah génial, mais il faut faire vite, pour que ce que nous voulons soit à Lyon quand Marion arrivera. Dans ces moments j'avoue qu'internet est vraiment un outil précieux, bien que pas indispensable. Dans tous les cas un grand merci à ma petite sœur et notre beautifull Brother de nous avoir offert un nouveau compteur pour vélo et des câbles de freins. Et d'avoir tout fait pour que le colis arrive en temps et en heure.
Notre dernière soirée en compagnie de Marion et de ses enfants est déjà là, demain nous reprenons la route en espérant revenir dans un mois environ, les chutes Victoria nous attendent, enfin c'est surtout nous qui les attendons depuis longtemps. Merci Marion Tuuli et Evan pour tout, nous avons passé un super moment bien ressourçant chez vous. Bonnes vacances aux jeunes écoliers.

Tuuli

Evan et Yan

Dans le quartier de Marion


lundi 11 août 2014

ZAMBIE : photos

Bonjour tout le monde,

Vous voulez avoir une petite idée de la Zambie, vous voulez voir les chutes Victoria, vous voulez nous voir... et bien voici enfin les photos de notre séjour en Zambie. Alors cliquez ici et laissez nous vos commentaires, on aime.

ZAMBIE : suite et fin du train de Makambako / Kapiri Mposhi

Dans le train qui nous emmène à Kapiri Mposhi, l'ambiance est bonne et la vie s'organise. Dès que nous faisons quelques chose,  tous les yeux sont tournés vers nous. Nous sommes un peu l’attraction de tous nos voisins de wagon. Le train s'arrête dans beaucoup de gares, ce qui est souvent le moment pour beaucoup de personnes d'acheter aux nombreuses vendeuses des boissons et diverses nourritures. La vente se fait directement par la fenêtre, même pas besoin de descendre du train. Les paysages sont moins beaux qu'en Tanzanie, mais pas déplaisants pour autant. La journée se passe doucement entre les parties de no pour Yan, les mots mêlés pour Zoé...
Le soir, Anthony,  un employé de la Tazara, nous propose d'aller dormir dans une couchette 1ère classe pour 120 kwachas. Nous négocions à 70 k soit environ 8 €. Nous allons nous installer, on déménage toutes les sacoches et tout le bazar.  Les enfants qui sont fatigués ne tardent pas à s'endormir, c'est beaucoup plus confortable. Cela fait du bien d'être allongé. La nuit sera plutôt bonne malgré les freinages quelque peu brusques.




Lundi 02 Juin : A la gare de Kapiri Mposhi

Nous arrivons à Kapiri Mposhi, il est environ 5h30 du matin. Nous faisons passer une nouvelle fois les bagages par la fenêtre, vive les fenêtres qui s'ouvrent dans les trains, moi je vous le dis ! Une fois sur le quai, on s'informe pour récupérer nos vélos. Après quelques explications vagues, nous finissons par comprendre que le personnel de la gare ne peut pas nous remettre nos vélos car ils sont inscrits au manifeste. Eh oui, nous avons traversé une frontière. Il nous faut donc attendre le douanier qui ne commence son travail qu'à 8 heures !!!  A 9 h toujours pas de douanier !! A 9h30 Jm va dans le bureau pour voir où nous en sommes, "le chef va arriver...". Nous attendons. Heureusement les enfants ont une imagination débordante et trouvent toujours un scénario qui les occupe pour plusieurs heures. A 10h30 le chef arrive enfin et nous remplit le fameux papier, on peut récupérer nos vélos et tout remettre dessus. Mais (et oui pas si simple lol) avant de partir nous devons faire signer le papier par le grand chef qui je vous le donne en mille,  n'est pas là !!! Nous attendons encore, heureusement nous n'avons pas de correspondance à prendre lol ! 11h30 Jm a enfin le papier signé, nous pouvons y aller. 

En ville nous trouvons un restaurant où nous mangeons notre premier shima, c'est l'ougari Tanzanien, et une guest house pour 80 kwacha, plus chère qu'en Tanzanie et pour moins bien. Vu notre état de fatigue avec les deux nuits passées dans le train, nous ne faisons pas les difficiles.

Dans la ville de Kapir Mposhi

Le message est clair !!

dimanche 10 août 2014

Tanzanie : le train de la Tazara

Samedi 31 mai : le départ !

Ça y est, c'est le jour du départ, nous allons prendre le train. Nous faisons ce choix pour plusieurs raisons: gagner un peu de temps, faire des économies car le train n'est pas cher du tout, et puis parce que nous suivons depuis le début les conseils de notre ami Gérard. Il a emprunté cette route il y a quelques années et il guide nos tours de pédale depuis. Il nous a expliqué que le nord de la Zambie était plutôt désert, qu'il y était assez dur de trouver de quoi se ravitailler, que le vent soufflait de 3/4 de face, que les villages étaient souvent éloignés de la route de plusieurs kilomètres.... Bref, pour nous qui sommes avec des enfants, trop compliqué. Et comme nous ne faisons pas ce voyage pour battre un quelconque record, nous choisissons le train, n'en déplaise aux puristes !! De plus, le train africain, je suis sûre que cela va être aussi une superbe expérience !

D'après nos informations, le train doit arriver vers 8 heures. Pas de problème, nous sommes prêts. Après être passés faire nos adieux aux femmes de notre petit resto, nous arrivons à la gare. Après un petit moment, nous discutons avec le personnel et nous comprenons que le train aura du retard et qu'il devrait arriver vers 11h. Pendant ce temps, nous jouons aux cartes avec les enfants. La femme du resto vient nous offrir des chapatis tout chaud. Elle nous avait déjà offert des haricots et un petit panier. Nous sommes très touchés par son geste. Nous enregistrons nos vélos... Nous attendons !





Le train arrive enfin, il est 13 h, nous chargeons toutes nos sacoches avec l'aide d'Emmanuel venu nous saluer. Vu l'heure, Jm redescend pour aller acheter des omelettes. A ce moment là, le train part !! Zoé et Yan ce mettent à hurler et à appeler leur papa toujours sur le quai. Dans le wagon, tout le monde rigole, je ne comprends pas. Une personne m'explique que le train va reculer, que c'est juste pour décrocher des wagons... ouf, les enfants ont eu très peur et moi aussi.

C'est parti ! Nous traversons la campagne tanzanienne, un régal. Le train est très vieux et loin de nos règles d'hygiène et de sécurité, mais l'ambiance y est sympa. Les Tanzaniens sont gentils, ils font attention à nous et sont même soucieux de notre sécurité surtout avec les fenêtres. Eh oui, ces dernières sont assez grandes et s'ouvrent vers le haut. Le problème c'est qu'elles ne restent pas forcément ouvertes et il faut donc les caler avec un bâton pour éviter d'être guillotiné ! Le train ne va pas très vite, les enfants passent les trois-quarts du temps les cheveux au vent soit par les fenêtres soit par les portes qui restent aussi ouvertes. 











Arrivée à Mbeya à 20h30, nous devons changer de train (il devait être direct d'après nos infos à la gare, allez savoir !!). Nous revoilà donc avec tout notre bazar à faire passer par les fenêtres. Nous attendons sur le quai, il fait froid et les enfants sont fatigués. 



Un des salariés voyant les enfants nous demande notre destination et nous indique le train qui sera le nôtre. Il n'est pas encore à quai, mais si nous le voulons nous pouvons y rentrer. Nous déménageons donc dans ce semblant de train. Il fait beaucoup moins froid, le train est vide et les enfants peuvent s'installer pour dormir. Avec Jm nous ne sommes pas tout à fait rassurés et on se fera confirmer à plusieurs reprises que ce train va bien en Zambie. Imaginez le topo si on s'était endormi et trompé de train lol !
Merci à ce monsieur de nous avoir indiqué le train, car ils leur faudra environ 5 h pour constituer le train au complet, avec des accrochages de wagons plutôt brutaux. Mais nous sommes tout de même mieux que sur le quai. Il est 01h30, nous repartons, enfin !!

Le train est vide, nous n'arrivons pas vraiment à dormir, il fait froid car il n'y a plus de vitre aux portes des wagons. On arrive au petit matin à la frontière tanzanienne à Tunduma, personne ne monte. Quelques centaines de mètres plus loin nous arrivons à la frontière Zambienne à Nakondé. Changement de décor, la gare est pleine à craquer et en quelques secondes les wagons grouillent de personnes et de toutes sortes de marchandises. Sacré décalage avec nous qui venons tout juste d'émerger, après une nuit comme-ci comme-ça ! Nous avions pris nos aises en nous étalant, nous replions tout rapidement.

Le truc, c'est qu'ici les gens on des tickets avec des numéros de place, et nous non. En Tanzanie c'est premier arrivé, premier servi. Deux femmes arrivent avec une réservation pour nos places, on les libère. Le problème c'est que d'autres personnes arrivent pour les autres places, à ce rythme on va se retrouver sans place assise alors que nous avons aussi payé !! Nous essayons d'expliquer cela aux passagers, il y a vraiment beaucoup de monde et vu tout le voyage qu'il nous reste encore, je ne me vois pas le faire debout. Nous sommes les seuls blancs et tout le monde nous regarde. Un employé arrive pour gérer la situation, il explique que nous sommes arrivées avant les autres alors que les places sont à nous, il fait déplacer les personnes. Je m'attendais à ce que ces personnes s'énervent car elles ont aussi réservé leur place, mais non. Tout le monde à l'air de trouver cela normal !! Nous nous rasseyons tout les quatre. Peu après nous demandons pour nos visas, car nous avions lu que cela se faisait dans le train, mais je ne vois personne venir. Je demande à un contrôleur, il part chercher les douaniers. Première bonne surprise de la Zambie, les enfants ne payent pas leur visa, youpi c'est 100 dollars d'économisés, le prix du billet de train pour nous quatre et les vélos, pas mal !!

Ça y est nous sommes en ZAMBIE....