mercredi 31 décembre 2014

Zambie : En route pour le lac Tanganika

En route pour le lac Tanganika

La route entre Kasama et Mbala est assez sympa, vallonnée et pas trop fréquentée, c'est plutôt sympa. Nous avançons bien dormant ça et là, dans la nature, dans une ferme ou à côté d'une église. Un 4x4 nous double, et nous attend un peu plus loin. Ce sont des sud-africains qui s'intéressent à nous, s'inquiètent de nous... Ils nous offrent de l'eau et des bonbons. Voilà une petite pause bien agréable ! Nous arrivons à Mbala et nous décidons de dormir ici dans une guest house, pour aller demain au lac tant attendu ! A Mpulungu


Hylton, Jane et Darren






Mercredi 20 août 2014.

Nous partons pour le lac Tanganika à Mpulungu, ville côtière. La route est au départ plate, mais très vite des descentes apparaissent pour ensuite laisser place à de méga descentes comme cela faisait longtemps. Notre compteur affiche en vitesse maximale 66 km/h !! C'est agréable de descendre ainsi, mais j'avoue que mon mental à tendance à se laisser envahir par la peur, une chute serait terrible !! Je dois me ressaisir et ne pas laisser la peur s'installer !!



Il ne faudra pas 2 heures pour parcourir les 40 km qui nous séparait de Mpulungu !! Nous n'avons jamais fait aussi vite une étape !! Le seul hic à notre joie boosté par l'ivresse de la descente, c'est que Mpulungu est un cul de sac !! ce qui suppose donc, que nous devrons faire demi tour et reprendre cette même route dans l'autre sens ! Vous voyez ce que je veux dire !!

Arrivée à Mpulungu, nous visitons le port, nous voulions avoir des infos sur cet ancien bateau qui fait office de bateau de « croisière » sur le lac. Nos doutes sont confirmés il est toujours en maintenance. Nous rencontrons Patrick le capitaine du « Congolais », il fait la navette 2 ou 3 fois par mois. Son bateau emporte 500 tonnes de sucre vers le Congo, à environ 750 km. Le chargement se fait à dos d'hommes.

Le lac est vraiment immense et joli avec quelques petites îles. Par contre il n'est pas très accessible ici, de plus les berges sont souvent assez sales.
Nous trouvons à dormir dans un petit camping à quelques mètres de la berge. Le camping est très sympa même s'il semble un peu à l'abandon.







Nous avons un peu de mal avec les habitants, ils veulent tous de l'argent. Une fois je demande à une dame où je peux trouver des boissons, elle m'accompagne pour me montrer, nous faisons 50 mètres à peine, et une fois devant le bon commerce elle me demande de l'argent ! Je ne rentre pas dans son jeu. Les enfants sont aussi assez envahissants, avec des gestes parfois un peu désagréables, ils crient, bousculent...

Bref, pas top cette ville, nous voulions profiter du lac et ce n'est pas vraiment possible, car personne ne nous laisse en paix. Nous repartirons demain.

Au matin, nous attaquons la route du retour, vu le dénivelé nous prévoyons mettre un jour et demi pour faire les 40 km qui nous ramèneront à Mbala. Nous essayons de motiver Zoé, ou plutôt de lui expliquer que nous n'avons pas le choix, et qu'alors cela ne sert à rien de se plaindre et de râler !! Tout un travail sur soi !!

Il fait très chaud, la journée promet d'être fatiguante. Le pino crève une première fois. Après la réparation nous faisons quelques kilomètre jusqu'à un pont au dessus d'une rivière que nous avions remarqué à l'aller. Nous nous y arrêtons pour nous rafraîchir. Les enfants sont trempés mais vu la température et les montées qui nous attendent cela ne pourra que leur faire du bien. Au moment de repartir nous nous apercevons que le pino est encore à plat. Jm se remet à l’œuvre ! Pendant qu'il se lave les mains dans la rivière, je vois un pick-up qui arrive en direction de Mbala, c'est l'occasion ou jamais. Je lui fait signe de s'arrêter, c'est un docteur et sa femme, ils vont à Mbala. Je leur explique notre situation, ils acceptent de nous prendre. Nous chargeons donc les vélos, et les enfants dégoulinants.







Nous arrivons en 1 heure !! Zoé est aux anges, bien réaliste sur ce qu'elle vient de s'éviter. Merci à ce jeune couple. Nous mangeons donc à Mbala puis nous prenons la route, enfin surtout la piste pour les Kalambo Falls.

lundi 22 décembre 2014

Zambie : de Lusaka à Kapiri Mposhi en train

De Luzaka à Kapiri Mposhi en train : une autre aventure !!

Jeudi 14 août 2014, nous quittons la maison de Marion en laissant les clés à son voisin. Merci Marion pour ta précieuse aide, même si nous aurions préférer vous voir !!
Nous nous dirigeons vers la gare. Sur la route à un croisement, plus de feu tricolore. A la place, une véritable cohue, tout le monde veut avancer même là où il n'y a pas de place. Nous avons du mal à nous frayer un passage, un vrai slalom avec la pollution en plus !!

Arrivés à la gare, nous achetons les billets pour nous et les vélos. Nous déchargeons tous nos bagages. Un policier nous amène vers un hall où nous sommes seuls, pour être plus tranquilles, nous explique-t-il !!. Il est 11h et le train doit arriver à 14h, parfait nous avons le temps de nous balader dans le coin, d'admirer la belle vielle locomotive qui trône fasse à la gare telle un trophée, et aussi de manger un bon shima.




Quelqu'un nous informe que le train aura du retard, tiens, tiens comme cela est étrange !! Eh oui, le contraire nous aurait étonné. Il arrive à 16h et il est bondé. Nous attendons derrière la grille pour laisser descendre les personnes, mais personne ne descend !! C'est pas gagné !
Le garde nous laisse accéder au quai avant d'ouvrir à la foule qui attend aussi un peu plus loin agglutinée contre la grille. Sur le quai, toutes les marchandises qui doivent être chargées attendent.



Nous cherchons vite une place pour nous poser, le chef de gare nous donne une place mais nous informe que nous devrons changer à Kabwé, car ce wagon doit être réparé ou quelque chose comme ça. Nous devons faire plusieurs aller-retours pour acheminer tout notre barda. C'est toute une organisation : avec Zoé nous partons trouver la place avec le maximum d'affaires, puis quand c'est fait, je laisse Zoé pour rejoindre les garçons, et avec Jm nous emmenons tout le reste pendant que Yan reste avec les bagages que nous n'arrivons pas à porter. En suite, Jm ou moi reste dans le wagon pour ranger les sacoches et l'autre finit de tout acheminer avec Yan. Le plus simple, c'est quand nous pouvons tout passer par la fenêtre, et même éventuellement descendre par la fenêtre, tellement les couloirs sont impraticables.



Donc, pendant nos allées et venues pour tout ça, nous passons devant le wagon à marchandises, et nous remarquons qu'il est déjà plein, pas de marchandises mais de personnes assises là où ils peuvent, à même le sol. Nous comprenons alors que pour les marchandises sur le quai il va y avoir comme un petit problème. Et dans ses marchandises il y a nos 3 vélos !!

Sur le quai les personnes commencent à râler, il n'y a pas assez de place pour tout le monde et pour les marchandises. Nous informons le chef de gare qu'il nous est impossible de partir sans les vélos, car nous devons prendre un autre train après celui-ci... Encore un fois, nous devons prendre l'initiative pour trouver la solution. Jm grimpe les 3 vélos à l'avant et à l'arrière de notre wagon. Le pino dépasse même par la fenêtre. Ce qui est incroyable, c'est que bien que nos vélos gênent beaucoup pour passer d'un wagon à l'autre, personne ne dit rien, et ils arrivent même à s'en accommoder en continuant de remplir autant que possible le moindre espace libre.

Comme d'habitude nous sommes l'événement du voyage, une famille de « mzungu », de blancs entassée avec les autres, cela ne passe pas inaperçu ! Zoé écope de deux copines avec elle sur sa banquette, Yan fini sur les genoux de Jm et moi j'hérite d'une petite fille !




Lorsque nous arrivons enfin à Kabwe nous devons tout descendre et trouver une autre place dans ce train qui n'en a plus. Jean-marie va regarder le wagon de marchandises, il y a un peu de place, nous y grimpons les vélos et on décide d'y grimper aussi, il y a des gens qui ont déjà fait la première partie du voyage dans ce wagon, pourquoi pas nous, il y a plus de place et nous sommes avec les vélos !
Le chef de gare s'inquiète de notre présence dans ce wagon, nous le rassurons tout est ok. Un congolais que nous avions rencontré à Lusaka est là, c'est sympa car il parle français. Le train repart les enfants sont excités et amusés. Les passagers s'inquiètent pour nous car la porte ne ferme pas et Jm et Zoé sont justes à côté. Nous nous allongeons sur les sacs de graines pour essayer de dormir, mais impossible, trop de secousses, de bruit et de lumière.






Il est 2h30 lorsque nous arrivons à Kapiri Mposhi. Il n'y a pas de quai et nous débarquons directement sur les rails, la marche est haute !! Nous trouvons un toît pour finir la nuit, mais les gardes préfèrent que l'on dorme juste à côté du poste de police... ! La nuit sera comme vous l'imaginez un peu chaotique et pas très reposante.

Au petit matin on se lève et on part à l'autre gare, new Kapiri Mposhi à 5 km... petite étape !!
Nous nous renseignons pour le trajet Kapiri Mposhi – Kasama. Vu le tarif, nous prenons une couchette pour cette fois-ci en espérant que nous arriverons à dormir !
Il est maintenant à peine 9h et le train est prévu pour 17h, la journée va être longue !!! Nous allons déjeuner juste en face de la gare. On reste devant le resto, car on dort debout !! Yan lui se fait des amis, ensemble ils s'amusent à sauter par dessus des pneus . C'est l'attraction du village, dans lequel il n'y a rien à faire, heureusement que les enfants sont là pour occuper les adultes !!





Après le déjeuner nous remontons à la gare avec je pense tous les enfants du village et nous déchargeons les vélos. Yan s'amuse comme un fou avec tous les enfants à utiliser la rambarde de l'escalier en béton comme d'un toboggan. Grâce aux enfants, la gare devient un immense parc d'activités, il y a de la vie !!





Je vous laisse imaginer dans quel état nous l'avons récupéré.
Le train arrive à 19h !! Nous embarquons, les enfants sont contents d'être dans le compartiment, ils ne tardent pas à s'endormir et nous aussi d'ailleurs.
Au matin, après une nuit plutôt bonne, nous voulons aller prendre un thé au wagon bar, car dans notre tête vu le retard au départ nous ne sommes pas près d'arriver. Nous commandons et nous attendons. Pendant ce temps un homme un peu lourd viens poser des questions... Il s'incruste un peu, il va falloir arriver à s'en débarrasser !! Heureusement sa curiosité nous aide, car il nous demande où nous allons et lorsqu'on lui répond Kasama, il nous informe que nous y arrivons dans 2 minutes !! Nous nous le faisons confirmer. Vite, il faut retourner au compartiment pour tout préparer. A peine on commence à tout ranger que la gare est déjà là. On sort tout par la fenêtre, on commence à être rodés !!



Nous rechargeons nos vélos sous l’œil attentif d'une bonne vingtaine d'enfants, qui se rapprochent petit à petit, se qui agace un peu Yan et Zoé qui doivent redoubler de vigilance pour nos affaires. La route reprend avec beaucoup de joie, cela fait du bien de re-pédaler un peu !! C'est parti pour le lac Tanganika.

samedi 20 décembre 2014

mercredi 17 décembre 2014

Zambie : Mazabuka et Lusaka

De retour chez Paola, Johan, Giovanni et Luke

Nous revenons avec un immense bonheur dans cet havre de paix, une grande propriété agricole. Les retrouvailles sont intenses. Je trouve les garçons grandis, ils sont ravis de nous revoir.

Les quelques jours passés ici sont des plus agréables. Nous passons les journées entre de super repas préparés avec amour par ce joli couple, match de polo, partie de pêche (Yan adore, on ne l'entend pas de la journée, même pas un j'ai faim maman!!!), discussion, balade à cheval avec le propriétaire de cette grande ferme, Lionnel....








Nous allons aussi regarder le feu dans le champs de cannes à sucre. Je ne sais pas si je vous en avais déjà parlé, lors de notre premier passage ici, mais cela m'impressionne tellement. Les hommes mettent le feu à la parcelle qu'ils veulent récolter pour la nettoyer et faciliter la récolte. Sans le feu la parcelle est impénétrable. Le feu passe à une rapidité incroyable avec un bruit particulier.
On peu apercevoir des animaux sortir de la parcelle devant le feu, rat, lapin, et sorte de petit chevreuil.

Pour vous donner un aperçu c'est ici: Clic!

Je suis très intéressée aussi par le travail de Paola. Elle produit des crèmes bio. Elle a commencé juste pour s'amuser, pour elle, en faisant une multitude d'expériences. Puis l'idée de les commercialiser à germé. Cela fait environ deux ans maintenant qu'elle s'est lancée dans cette aventure. Elle me fait visiter son petit labo, juste à côté de la maison, pratique !! Puis elle m'explique le b.a.-ba. Enfin, ensemble nous faisons une crème pour moi. J'adore, je peux choisir son odeur en fonction des huiles essentielles... Cela a vraiment été un super moment, j'ai adoré. En plus je pense que j'ai de la crème pour les 6 mois à venir !!
Cette première expérience m'a ouvert des possibles... j'ai vraiment apprécié alors qui sait... laissons la vie écrire la suite.

Pour regarder ce que fait Paola, en essayant de privilégier les matières africaines c'est par ici essential-zambia

Les garçons s'amusent bien ensemble, et c'est incroyable comme en seulement 1 mois ils ont pu changer. Luke le plus jeune parle beaucoup mieux et est beaucoup plus à l'aise avec nous. Yan a fait d'énormes progrès en anglais, l'écouter discuter avec Giovanni est un régal pour mes oreilles.




Tous les samedi soir, Johan et sa petite famille vont au club, un lieu où beaucoup d'expatriés se retrouvent. L'endroit est très sympa avec un bar, terrain de tennis, salle de billard, salle de jeu pour les enfants, squach... Il y a environ 150 membres et chaque samedi une femme aidée souvent d'une copine organisent le repas. Elles font cela a tour de rôle. Ce soir c'est poulet au curry, il est excellent, un vrai régal. Nous passons une agréable soirée, il y a une bonne ambiance. Tout le monde nous parle mais ce n'est pas facile de suivre les conversations, notre anglais est encore un peu juste. Nous échangeons sur notre voyage, l'Europe la Zambie...c'est intéressant d'échanger sur la vie particulière des expatriés. Très bonne soirée. Nous rentrons très fatigués sans doute aussi par les quelques excès !!


Les quelques jours ici sont passés trop vite. Il est déjà temps de repartir, car notre visa tire sur sa fin et nous avons encore beaucoup de route à faire pour retourner en Tanzanie. Ici nous nous sentons vraiment bien, que ce soit l'environnement ou le contact avec nos nouveaux amis, c'est du vrai bonheur. C'est un peu comme si on se connaissait depuis longtemps. Partir est dur, décidément la Zambie aime nous pincer le cœur !! Mais nous restons confiants pour que nos routes se croisent de nouveau.  

Comme Johan et Paola ne font rien à moitié, ils avaient décidé pour mieux profiter de nous que Johan nous ramènerait à Lusaka en voiture, afin aussi de nous éviter les fameux 28 km de piste avant de retrouver le goudron. Ce qui nous a permis de rester deux jours de plus en leur compagnie. Après donc de douloureux au revoir, nous quittons Mazabuka en empruntant la route que nous avions faite en vélo en venant la première fois. C'est sympa de revoir tant de paysages connus qui nous rappellent déjà de bons souvenirs.


Nous arrivons à Lusaka avec un peu plus de temps que prévu car il y a de gros travaux sur la route pour la refaire. Johan nous dépose sur le parking d'une grande surface à l'entrée de la ville, il doit retourner sans tarder pour un rendez-vous. Merci beaucoup pour tout, nous n'oublierons jamais.

Nous rechargeons nos vélos sous les yeux amusés des clients du magasin. Nos sacoches sont pleines de poussière de la piste. Après quelques courses, nous reprenons la route en direction de la maison de Marion, qu'elle a la gentillesse de nous laisser alors qu'elle est en vacances en France. Dommage nous ne pourrons pas profiter d'eux trois. Les enfants sont un peu déçus pour ça, car ils ont bien joué ensemble.

Lorsque nous arrivons le colis de tatie Sandrine et tonton Jacky est là. Un nouveau compteur, des câbles de freins et des drapeaux français immenses !! Nous le ferons couper et coudre en plusieurs petits. Merci, merci ma petite sœur et mon beautifull brother.

Pendant notre séjour à Lusaka, les journées s'écoulent tranquillement dans cette grande maison. Nos journées sont rythmées par les temps d'école, tous les matins et un peu plus parfois, les appels à quelques amis et famille via skype, la mise à jour du blog (enfin on essaye de le mettre à jour lol!), les courses, les repas...
Jean-marie s'occupe beaucoup des courses, et de rechercher des infos pour les vélos, le train... Je ne sais pas combien de kilomètres il aura parcouru dans cette ville, mais je pense qu'il va finir par la connaître par cœur !!

Lundi 11 août 2014

On se lève de bonne heure car nous voulons aller visiter Zambike à environ 35 km. Zambike, c'est une entreprise Zambienne qui fabrique des vélos, mais pas n'importe quel vélo, des vélos en bambou. Lorsque nous y arrivons après avoir traversé une immense zone industrielle, tout le monde est intéressé par le Pino. L'entreprise est petite, je peux donc facilement faire faire un tour de Pino à tous les volontaires, une petite récrée dans leur journée de travail. Le responsable nous fait visiter et nous présente les cadres en bambou. C'est super joli et tellement léger par rapport à nos vélos, cela fait rêver !!!






Ils fabriquent des cadres de route et de VTT en 26 et 28 pouces et vont bientôt sortir la version 29 pouces. Le bambou trempe dans un bain d'eau et de produits avant d'être séché dans un four très simple. La potence et les fixation de roue sont en suite fixées à l'aide de bande de résine puis poncées. Les autocollants sont apposés puis le tout est vernis.
Il faut compter environ 450 US dollars pour 1 cadre. Ils fabriquent également des remorques mais pas en bambou, qui peuvent s'atteler aux vélos, ou aux motos. Ces remorques servent d'ambulance dans les endroits les plus reculés.
Pour plus d'info allez faire un tour sur le site zambikes

Notre pino s'africanise !! 



lundi 15 décembre 2014

Zambie : Le train jusqu'à Mazabuka

Le train jusqu'à Mazabuka

Mercredi 30 juillet 2014, nous nous levons tôt car nous voulons dire au revoir à tout le monde. Cela ne fait que deux semaines et demie que nous sommes avec eux mais c'est vraiment comme si nous étions en famille. Ils ont tous été super adorables avec nous. Les au-revoir sont assez difficiles, ce n'est pas simple de créer des liens si forts et de partir sans savoir si nous nous reverrons un jour.
Nos amis, notre famille en France nous manque aussi terriblement, mais ils sont toujours là et nous savons que nous allons les revoir. Ici la sensation est vraiment étrange, car nous partons sans à priori avoir la chance de revoir ces personnes un jour...

Mais c'est le lot de tout voyageur nomade. Nous devons retourner à Livingstone pour prendre le train qui nous amènera à Mazabuka, pour un retour chez Paola, Johan, Giovanni et Luke.

Quand le train arrive il fait nuit et il y a beaucoup de monde. Sur le quai une grille empêche l'accès au quai, lorsque les portes s'ouvrent c'est un peu la bousculade, tout le monde voulant trouver une place avant les autres et aussi avoir suffisamment de place pour installer ses affaires.
Nous arrivons à trouver une place pour tout notre bazar. Le train se remplit très vite. Les wagons sont corrects, il ne manque que certaines vitres, la nuit risque d'être fraîche !!

Après notre départ, un suisse arrive et nous explique que le staff du train voudrait que nous venions nous installer dans leur wagon, quasi vide. Ils seraient plus rassurés !!
C'est souvent que nous sommes confrontés à se dilemme, nous sommes blancs et à priori cela ouvre des droits que les noirs n'ont pas, sauf certains !!! Cela nous place toujours dans une situation délicate. Nous n'avons pas envie d'avoir un traitement de faveur juste parce que nous sommes blancs, comme nous aimerions d'ailleurs, ne pas payer plus cher les choses avec certains commerçants juste en fonction de la couleur de notre peau !!!
Et d'un autre côté nous apprécions le côté bienveillant qu'ils ont souvent envers nous, même si parfois nous le trouvons excessif. Ils ont souvent très peur et veulent nous protéger, alors que nous ne nous sentons jamais en danger, c'est drôle non ?

Bref, pour notre soi-disant sécurité, les contrôleurs souhaitent que nous venions dans leur wagon. Nous hésitons un peu puis décidons d'y aller, déménagement de tout notre bazar !!!
Nous avons la possibilité de prendre une banquette par personne ce qui permet aux enfants de dormir bien emmitouflés dans leur sac de couchage.
Dans le train, la vie est intense, bon nombre de vendeurs (biscuits, savons, casseroles, chaussettes, gants, boissons et même médicaments!!) arrivent à se frayer un chemin à travers les wagons, je me demande encore comme ils font tellement le taux de remplissage est élevé !!

Nous faisons plus connaissance avec Redo le Suisse, il a lui même fait un tour du monde en 1991 avec sa femme. Notre présence lui rappelle de bons souvenirs. Nous lui offrons un gobelet du festival à vélo du CCI, où nous allons chaque année.

Au petit matin, à Monze, beaucoup de personnes montent, le train est plus que plein. Les personnes sont autorisées à rester dans le wagon du personnel. Les gens dans le train sont vraiment sympas et nous arrivons à passer de bons petits moments malgré parfois la barrière de la langue.
Mais nous sommes bien contents d'arriver enfin à Mazabuka. Rédo va récupérer nos vélos pour nous, je crois qu'il est trop content de toucher un vélo, nostalgie !!
Nous sommes sur le quai et tout le monde nous regarde remettre les sacoches sur nos vélos. Nous faisons ça d'ailleurs en un temps record. Quand le train repart nous échangeons de grands saluts avec les passagers, une grande famille en sorte !!!

Impossible de faire une photo nette, le train bouge trop !!!