mardi 31 mars 2015

KENYA : La fin d'une épopée Africaine de presque 1 an !

La mésaventure de Zoé à Nairobi

Zoé et Jm passent une belle journée dans la capitale du Kenya, petit tour à l'Alliance, à l'ambassade de France, resto.... tout ce passe bien jusqu'au moment de reprendre le bus pour rentrer. En s'approchant de la station de bus, la foule se fait plus dense, Jm marche devant pour ouvrir le passage et Zoé juste derrière. D'un seul coup en traversant la route, Jm entend Zoé hurler et pleurer, il se retourne et la voit se tenir le coup, il aperçoit un homme prendre la fuite. Zoé explique que l'homme lui a tiré sur sa chaîne de baptême et qu'il la volé. Zoé est choquée et effondrée, elle y tenait à cette chaîne qu'elle a depuis ses premiers jours. Jm fait ce qu'il peut pour la consoler. Les Kényans autour d'eux s'excusent pour ce que l'homme a fait. Ils rentrent tous les deux sans penser à regarder par terre pour voir si le médaillon ne serait pas tombé. Ils ont tous les deux eu bien peur.

Zoé arrive dans mes bras en larme et Jm bien embêté de ne pas avoir pensé à regarder. Nous en discutons ensemble. Il hésite à repartir en ville mais il commence à faire nuit. Je lui conseille de faire comme il le sent pour avoir le moins de regret possible.
Au petit matin, il se lève et décide de retourner sur les lieux du crime. Quand il arrive, les bordures de routes ont été balayées et puis nous sommes dans une capitale, imaginez vous à Paris cherchant un petit médaillon en or !!! et bien l'expérience nous montre qu'il faut y croire, que tout est possible... car Jm est revenu avec le médaillon qui était resté au milieu de la route. Serte le médaillon a un peu souffert mais tout le monde est content de cet issue. Le voleur n'aura pas tout pris à notre chérie !!! Si dorénavant vous avez un doute, rappelez vous cette histoire véridique et croyez en vous et en la magie de la vie !

Nous partons pour un autre voyage

Un mois après notre arrivée à Nairobi chez Jane et Patrick, nous repartons enfin après tous les déboires administratifs … Samedi 8 novembre 2014, nous chargeons le pick up qui nous amènera à l'aéroport. Les enfants avec Gina montent à l'arrière. Nous partons de bon heure, mais Nairobi est tout de même bouché, le stress monte pour Jm et moi. Nous arrivons enfin, et suffisamment tôt, ouf.
Cela fait un peu drôle de se séparer si vite après avoir autant échangé avec Patrick et sa petite famille. Encore un grand merci à vous de nous avoir accompagné pendant tout ce moi. La situation aurait sans doute été bien plus compliquée sans vous.





Bref, nous les laissons retourner à leurs occupations et nous nous dirigeons vers le guichet des embarquements. Nous sommes les premiers, nous essayons de rester zen et positifs malgré notre montagne de cartons... il nous faut de bonnes ondes pour que tout ce passe bien !
L'homme nous accueille gentiment, il ne nous demande pas de billet retour OUF !! tout semble bien se passer sauf lorsqu'il nous demande « you dont have a DT Polio ? » La question nous glace sec. C'est le moment ou il ne faut surtout pas paniquer et réfléchir vite à la réponse. Jm répond que l'ambassade de l'Inde nous a dit que ce n'était pas obligatoire. Je confirme en précisant que nous ne résidons pas au Kenya, que nous sommes juste en transit, que nous venons de France. L'homme part voir son chef un petit moment......Il faut garder son calme, surtout que les enfants observent tous et se souviennent très bien de notre expérience à Dakar, surtout rester calme et positif !!
L'homme revient, nous jouons les persuadés ! Il regarde de nouveau nos carnets de vaccinations, son chef vient.... ils échangent entre eux, l'homme nous rend nos passeports et commence l'enregistrement de nos bagages, OUF !!! Nous pouvons enfin respirer, les cartons ne posent pas de problème et nous n'avons même pas d'excédent de poids, trop fort.

Nous vivons nos derniers moments africains, nous quittons se continent que nous avons apprécié, qui nous a tant apporté, mais nous sommes contents de partir. Tous ces soucis administratifs ont eu au moins l'avantage de nous mettre sur la route de l'Inde intellectuellement. Maintenant, il nous tarde d'y arriver, de voir ce que ce pays si mystique va laisser comme emprunte sur nous. Au revoir l'Afrique, Inde nous voilà !!






lundi 30 mars 2015

KENYA : arrivée à Nairobi

Dimanche 12 octobre 2014 : On arrive à Nairobi

La route pour rentrer à Nairobi n'est pas super, une circulation énorme bien qu'on soit dimanche et que beaucoup d’entreprises sont fermées, qu'est ce que cela doit être en semaine! Il y a des constructions partout. C'est assez vilain, heureusement que jusqu'ici nous avons réussi à voir un bon nombre d'animaux sauvages, plus que ce que l'on pensait d'ailleurs !!!

Nairobi semble une grande ville assez agréable, hormis la circulation. Nous longeons Hururu parc, un grand parc vert, avec même des manèges, les enfants aimeraient bien y faire un tour. Le parc est plein d'ailleurs, nous sommes dimanche et les citadins en profitent ! Nous devons trouver la maison de Jane, l'amie de Nancy. Nous prenons les boulevards qui ne cessent de monter. Heureusement, nous croisons deux cyclistes, Jeff et Loïs avec qui nous bavardons, forcément !!!
Jeff se propose de nous accompagner, il appelle même Jane et fixe un lieu de rencontre à Kengémi (quartier de Nairobi). Il nous accompagne jusqu'au bout, pour être sûr qu'il n'y a pas de problème et que Jane peut nous accueillir. Merci beaucoup Jeff, finir cette dure journée avec ta présence et ta générosité fut un vrai plaisir pour nous.





Jane nous présente son mari Patrick, sa fille Gina, Alice la jeune femme qui les aide à la maison avec sa propre petite puce de 3 ans Julia. Ils habitent dans un vieux quartier résidentiel avec gardes à chaque porte.Se qui nous rassure car juste avant ce quartier le décor était tout autre ! Jane et Patrick parlent très bien l'espagnol. Jane travaille pour un organisme de formation pour adulte, elle y donne des cours d'anglais. Patrick était professeur à l'université, mais depuis un moment il a arrêté pour écrire et vendre son livre. Ils nous accueillent très gentiment, nous discuterons un bon moment de notre voyage, ils sont très intéressés. Nous avons aussi de bons échanges sur la façon dont on voit la vie, les enfants.... Patrick est un « philosophe » avec une grande culture, nos discussions sont très intéressantes.


Patrick

Jane et Gina

Alice

Les deux sœurs
 Nous devions rester seulement quelques jours à Nairobi, juste le temps d'acheter des billets d'avion et d'attendre nos visas pour l'Inde. La vie en a décidé autrement, nous sommes restés un mois !!
Nancy et Patrick nous ont donc accueilli pendant tous ce temps bien qu'ils traversaient une période un peu difficile. Un grand merci à eux tous, de nous avoir accompagné dans nos déboires
administratifs...

Un mois, c'est long et c'est court ! Pour résumer un peu, nous avons passé ce mois à courir, enfin surtout Jm entre les ambassades, les compagnies aériennes, les magasins...
Il nous a fallut faire des aller-retours en ville presque tous les jours. Le visa qui ne devait prendre que 5 jours lorsque Jm se renseigne un mardi, prendra en fin de compte plus de 15 jours lorsque nous déposons le mercredi suivant, soit le lendemain, nos dossiers !!! Pourquoi, on ne sait pas vraiment. Ceci dit, hors mis ce délai plus long que prévu, nous n'avons eu aucune complication pour obtenir le sésame !

Les compagnies aériennes nous ont compliqué la tâche, après en avoir fait plusieurs, nous apprenons par l'une d'entre elle, qui nous faut obligatoirement un ticket retour ou de continuité !!!
Pour ceux qui nous suivent depuis le début, nous avions déjà parlé de ce souci en quittant le Sénégal. Mais dans le cas présent nous ne comprenons pas vraiment pourquoi, puisque nous avons déjà les visas, donc l'autorisation de rentrer sur le territoire !!! Dans un premier temps la compagnie nous parle d'immigration, nous allons donc au bureau de l'immigration pour poser des questions et essayer de trouver une solution. Ces derniers nous soutiennent que ce n'est pas eux !! Nous décidons d'acheter sur internet nos billets, nous arrivons à réserver mais au moment de payer notre carte ne passe pas. Nous essayons de trouver un cyber-café avec skype et un casque micro... Eh bien, ne rigolez pas, ce n'est pas si simple que cela parait. Je vous passe les détails, nous annulons notre dossier sans frais, heureusement et nous recommençons avec une autre carte, même scénario. Bref, nous laissons tomber cette idée et nous retournons dans les compagnies.

Nous allons aussi à l'ambassade de France pour demander de l'aide. L'ambassadeur nous fait une lettre de recommandation, ça peut toujours avoir son effet, qui sait !!! Nous finissons par trouver une compagnies « Saudia » qui accepte, à un tarif très intéressant et surtout avec une possibilité de 40 kg par personne de bagages ! Une aubaine pour nous. Seul souci, il faut payer en liquide, et impossible de retirer la sommes en une fois... nous devons attendre la semaine suivante !!!

Tout ceci, ne se fait pas en une seule fois, cela nous prend plusieurs jours, car en plus nous devons gérer les enfants, l'école, trouver un dentiste pour Yan, il y a aussi la distance entre notre lieu de résidence et les différents bureaux (nous pouvons mettre plus d'une heure aller suivant la densité de la circulation) les courses... tout ça avec le rythme infernal d'une capitale et la musique assourdissante des bus !!!! sans parler non plus du temps d'attente à chaque fois. Je dois même en oublier !!

Tout n'est pas si désagréable. Nous trouvons par exemple l'Alliance Française (il y en a un peu partout dans le monde). Ils ont pour mission de promouvoir la culture francophone, entre autre. Il y a une grande bibliothèque, plein de livres en français !!! Un vrai petit paradis pour nos deux globe-trotteurs assoiffés de lecture. Inconvénient du vélo !!! (Depuis nous avons trouvé la solution en achetant une liseuse, je vous le recommande!!!). Nous sommes très bien accueillis à l'alliance, ils font une exception pour que Zoé et Yan puissent emprunter des livres, autant vous dire que nous revenons avec un sac à dos lourd. Mais avoir chacun ses livres, permet aussi d'apaiser la relation frère/sœur, chacun à son « univers ».
Zoé lors d'une sortie en tête à tête avec son papa en ville, elle discute avec Saïda qui prend Zoé en sympathie et lui offre une belle somme d'argent. Plus tard Saïda fera encore preuve de grande générosité, merci beaucoup. Zoé est ravie de passer du temps seule avec son papa, tout comme Yan avec moi, se sera vraiment à refaire, les séparer et profiter d'eux individuellement.

Dessin de Zoé pour son papa, après leur journée en tête à tête
Nous fêtons aussi nos 1 an de voyage, presque un an en Afrique. Que le temps passe vite, cela nous paraît loin et proche en même temps. Que de choses se sont passées pendant cette année, que de souvenirs, de rencontres, de beaux paysages...la liste serait longue. Nous essayons de nous remémorer tous ces moments et toutes les personnes qui ont illuminé notre chemin et sans qui rien n'aurait été pareil. Merci à tous, merci la vie. Pour « fêter » l’événement nous allons manger dans un petit restaurant et nous parcourons le parc de Hururu. Les enfants font un tour de quad. Petite journée sans prétention ni d'excès mais nous sommes contents.






dimanche 29 mars 2015

KENYA : Le pays qui s'invite sur notre route

En route pour Nairobi.

Le passage de la frontière, le lundi 6 octobre 2014, se fait sans aucun souci, juste des documents à remplir, un peu long mais rien de méchant. Nos premiers tours de roue dans ce nouveau pays sont accompagnés par le Kilimandjaro, nous sommes vraiment très près de ce montre sacré, quel bonheur.
La route est toute droite et plate, on ne peut pas se tromper, une seule route existe pour rejoindre Imali la première « ville » sur notre route. Nous sommes en plein pays Massaï. Les paysages sont désertiques, nous apercevons des impalas, des girafes, un peu plus loin ce seront des zèbres. C'est toujours aussi magique que de croiser ces animaux sauvages dans leur environnement, on ne s'en lasse pas. Une belle récompense pour nous.


Nous apercevons le sommet du Kilimandjaro !





Un soir nous nous arrêtons dans un petit village massaï très sale, il y a des plastiques partout, un vrai champ. C'est d'ailleurs une différence avec la Tanzanie, le Kenya nous paraît sur ces premiers kilomètres très sale ! Nous dormons dans une sorte de cabanon recouvert de briques de lait dépliées !!! Au petit matin, la roue avant du pino est à plat. Jm répare mais il constate que le pneu est vraiment en piteux état.


Des champs de plastique... trop fréquent malheureusement

Quelques kilomètres plus tard, nous nous arrêtons devant une grande cheminée en béton. C'est une carrière qui extrait les cailloux de la montagne. Au moment de repartir nous voyons que le pneu a changé de forme, une grosse bosse a fait son apparition. Nous nous renseignons pour trouver un nouveau pneu mais impossible, nous sommes au milieu de nulle part, ce village n’existe que parce que la carrière est arrivée ici. La prochaine ville Imali est encore à environ 40 km !!
Nous repartons, mais seulement quelque centaines de mètres plus loin, le pneu éclate !!!

Il fait super méga chaud, il n'y a rien autour de nous, sauf quelques passants. Un homme à moto s'empresse de vouloir nous aider, mais surtout de vouloir nous arnaquer en profitant de la situation et peut-être en pensant que nous étions désespérés !!! Loin s'en faut, ces quelques mois à vadrouiller ont bien fait leur travail sur notre mental et sur notre clairvoyance. Bref, Jm montera dans une voiture pour une poignée de kwacha et rejoindra Imali où le conducteur très sympa l'aidera à trouver le magasin qu'il faut... Jm trouve un seul pneu à la bonne dimension, c'est un pneu de VTT !!! pas super mais avons-nous le choix ?

Pendant ce temps, avec les enfants nous attendons sur le bord de la route, à l'abri du seul arbre du coin, merci à lui. C'est un peu stressant et surtout long. Un bon moyen de mettre en pratique la théorie du lâcher prise, de la confiance...



Quand je remonte sur le vélo pour faire les 35 à 40 km qui nous restent jusqu'à Imali, j'ai l'impression que mon vélo pèse 30 kg de plus, tellement ce pneu tire sur la route, c'est l'horreur, mon moral en prend un coup, moi qui a déjà un vélo très lourd... Il est tard, il fait presque nuit lorsque nous arrivons à l'intersection de la route Monbassa/Nairobi, nous apercevons un camp de chinois, nos merveilleux souvenirs remontent. Nous sommes gentiment accueillis par un jeune, génial, mais peu après un autre arrive et le ton monte, il n'est pas d'accord !

Nous allons donc dans une guest house non très loin à Imali.

A partir de là, tout change pour la route. Nous sommes sur un grand axe, il y a beaucoup, beaucoup de circulation, beaucoup de camions... De plus, la route monte, il nous faudra 3h pour franchir une de ces montées, juste à côté des camions qui doivent être en première. Il n'y a pas de bas côté, nous sommes donc sur la route obligeant cette fille de camion à s'écarter. Même l'herbe du bord de route est noire sous l'effet de la pollution, je n'ose pas imaginer ce que nous respirons. Pour une fois, j'aimerai bien faire comme les chinois !


C'est dur, le bruit, la pollution, les montées, la chaleur.... on hésite à en franchir encore une, puis on y va malgré Zoé qui rouspète. Nous serons bien récompensés en étant accueilli chez Filoména, une petite dame âgée au grand cœur, vivant seule dans une maison « moderne » et simple, avec une superbe vue. Elle a donné une partie de son terrain pour construire une petite église en terre pour les gens des alentours. Nous ne parlons pas la même langue, mais ses yeux qui pétillent et son cœur grand ouvert suffisent pour se comprendre. Nous faisons aussi la connaissance d'une de ses amies, Nancy qui a vécu au Congo et parle donc français. Nous passerons une douce soirée avec ces deux femmes, à cuisiner ce que chacun a et à tout partager.



Filoména, je vous aime

Avant de repartir le lendemain matin, nous visitons le Cottage dont Nancy est responsable. Le site est vraiment joli, avec quelques animaux, une belle vue. Les chambres hors budget pour nous sont très chic et propres. Une piscine est en cours de réparation... Nous discutons un moment dans le grand salon avec Nancy sur notre voyage... Quand nous lui disons que nous n'avons pas encore de contacte pour Nairobi, elle appelle une amie d'enfance qui peut nous accueillir pour quelques jours, super. Ainsi, elle nous retire une bonne épine du pied, car arriver dans une capitale est toujours un peu stressant lorsque nous ne connaissons personne. Merci Nancy !

L'équipe de Nancy (sur la droite)

Une des pensionnaires